Ma journée à Phonsavanh

      3 commentaires sur Ma journée à Phonsavanh

Après avoir quitté le Vietnam, j’ai déposé mon sac à Phonsavanah, au Laos. J’y ai passé quatre jours, mais considérant le fait que j’ai perdu une journée en raison d’une indigestion, que je n’ai pas fait grand chose la première journée, que je suis parti tôt en matinée la quatrième journée, je n’ai vraiment profité de la ville que durant une journée.

Une journée sur le thème de la guerre

Ce jour-là, j’ai loué un vélo (25 000 kips pour la journée, soit un peu plus de 3 $ CAN). Je me suis alors rendu au site 1 de la plaine des Jarres. Cette plaine doit sa célébrité aux centaines de jarres de pierre qui la jonche. Par contre, l’origine de ces jarres demeure nébuleuse: les archéologues ne possèdent que peu d’informations sur la civilisation qui les a créées. Il existe plusieurs autres sites où l’on peut voir des jarres, mais, bien franchement, je pense qu’après en avoir vu un, ça ne vaut pas la peine d’en voir d’autres. À moins de vraiment aimer les jarres.

Le site 1 de la plaine des Jarres

De retour en ville, j’ai visité le bureau du Mines Advisory Group (MAG), une organisation non gouvernementale britannique dont la mission consiste à vaincre le fléau des mines antipersonnelles et bombes non désamorcées. Entre 1963 et 1974, le Laos a été la région la plus bombardée de l’histoire: les forces américaines y ont lâché plus de deux millions de tonnes de bombes en tous genres, dans le cadre d’une guerre secrète menée contre l’influence communiste. Beaucoup n’ont pas explosé, de sorte qu’encore aujourd’hui, plusieurs secteurs du pays sont truffés de ces engins. Il s’agit d’un très grave problème, qui affecte surtout les paysans et les enfants, car généralement, ce sont eux qui vont entrer en contact avec ces bombes. Le bureau présente des panneaux d’informations sur plusieurs sujets, comme la situation des bombes au pays, les impacts de ces engins sur la population et les formations données à des Laotiens et des Laotiennes (ces dernières comptent pour 25 % du personnel de l’organisation).

Un cratère de bombe, au site 1 de la plaine des Jarres

Il est possible d’effectuer des dons pour aider l’organisation dans sa lutte contre les mines antipersonnelles et bombes non désamorcées. Ainsi, un don de 10 $ US permet de déminer 14 mètres carrés de terrain, en plus de fournir du travail à des Laotiennes et Laotiens spécialement formé-es pour cette tâche. En outre, vous recevrez un t-shirt en retour de votre don. Pas que ce devrait être un argument pour vous convaincre de donner, mais je dois avouer que je suis fier de porter ce t-shirt. Il représente une cause noble, à mes yeux.

Un des panneaux dans le bureau de l'ONG MAG

En soirée, j’ai été à l’agence de voyage Sousath Travel pour y voir – gratuitement – le documentaire “The Most Secret Place On Earth” de Marc Eberle, qui porte sur la guerre contre le communisme que la C.I.A. a secrètement menée au Laos dans les années 1960 et 1970. Avant de voir ce documentaire, je n’avais jamais entendu des noms comme Long Tien, Vang Pao et bien d’autres. Une oeuvre fascinante sur un drame oublié par l’Occident. Je dois mentionner que les images du début et de la fin du documentaire sont les mêmes: mais à la fin, elles prennent tout leur sens. Et quel impact, alors. Wow.

La vérité sur mon séjour à Phonsavanh

À vrai dire, Phonsavanh n’est pas un endroit des plus excitants. Avec moins de 40 000 habitants, cette ville rurale constitue davantage une étape vers d’autres endroits du Laos, comme Luang Prabang, qu’un arrêt essentiel. Mais après le chaos de Hanoi, j’ai vraiment apprécié le calme de Phonsavanh. Mais en fait, la vraie raison pour laquelle je voulais y aller, c’est que ma belle-soeur est d’origine laotienne et qu’elle s’appelle… Phonesavanh.

3 thoughts on “Ma journée à Phonsavanh

  1. Stéphane Pageau Post author

    Non, je ne conseillerais pas à quelqu’un d’y aller à tout prix, mais si la ville se trouve sur son chemin, alors pourquoi pas.

    Reply
  2. Pingback: 7 villes où faire du vélo |

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