De Bangkok à Colombo

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Le 23 avril dernier, je suis parti de la Thaïlande pour me rendre au Sri Lanka. Or mon droit de séjour en Thaïlande expirait officiellement le 22. J’avais lu sur des forums que les autorités thaïlandaises ne posaient pas de problème en cas de dépassement d’une journée. Par contre, à partir de deux jours, elles imposaient des amendes. Que m’est-il donc arrivé, lors de mon passage au point de contrôle de l’aéroport Suvarnabhumi de Bangkok? Rien. L’agent a à peine regardé mon formulaire de sortie, il a pris mon passeport et il l’a estampé. J’ai ainsi quitté la Thaïlande sans encombre.

Au revoir Thaïlande, bonjour Sri Lanka

Mon vol vers Colombo devait partir à 7 h, le 23. Je suis arrivé à l’aéroport la veille, vers 21 h 30. Je ne voyais pas l’intérêt de louer une chambre d’hôtel pour seulement quelques heures. Et puis la perspective de me réveiller en pleine nuit pour me rendre à l’aéroport ne m’enchantait guère. J’ai donc choisi de dormir à l’aéroport, une première pour moi depuis septembre 2006; j’avais alors dormi à l’aéroport Gatwick, près de Londres. En outre, les lectrices et lecteurs du site The Guide to Sleeping in Airports considèrent que Suvarnabhumi est un des meilleurs aéroports asiatiques pour passer la nuit.

Mon "lit" à l'aéroport

Quelle nuit de merde. J’ai somnolé environ trois heures, puis, réalisant que je ne dormirais pas vraiment, j’ai décidé de me lever. Vers 2 h. Cinq heures à attendre, encore. J’en ai profité pour préparer des textes et écouter de la musique. D’ailleurs, ces temps-ci, j’explore deux scènes musicales très opposées: je réécoute des tonnes de pièces obscures de death métal de la période 1991-1993 (l’âge d’or de ce style: Revenant, Afflicted, Carnage, Exulceration, etc.) et je découvre les incontournables de la scène pop/rock en espagnol (Coti, Julieta Venegas, Soda Stereo, Andrés Calamaro, etc.).

J’aime les contrastes.

Dooonnnccc…. départ vers 7 h 20, puis vol sans histoire de 3 h 30. Toutefois, je n’avais jamais vu un avion aussi vide: l’appareil d’Air Asia ne devait être rempli qu’au plus qu’à 20 pourcent de sa capacité. On a atterri à l’aéroport international Bandaranaike, près de Colombo, vers 9 h (heure locale). Je suis descendu de l’avion et j’ai marché vers le comptoir de l’immigration. Seulement deux personnes me précédaient. Puis ce fut mon tour.

L’agent ne m’a pas posé de question, il n’a même pas regardé la feuille imprimée qui confirmait l’obtention de mon ETA (Electronic Travel Authorization), il n’a pas vérifié si j’avais un billet d’avion vers une destination post-Sri Lanka et il ne m’a pas demandé de précisions sur l’état de mes finances personnelles. Pourtant, selon le site pour obtenir le visa, ces conditions devaient être remplies pour passer les douanes. Pas pour cet agent, de toute évidence. Il a pris mon passeport et il l’a estampé. J’ai ensuite été chercher mon sac à dos. Cette opération a duré environ deux minutes. Enfin, je me suis dirigé vers la douane: personne ne m’a invité à y arrêter, personne n’a inspecté mes bagages. Je suis donc sorti de l’aéroport. Temps écoulé entre la descente de l’avion et la sortie de l’aéroport: environ quinze minutes. Mon record.

http://www.youtube.com/watch?v=ge9s3s1_pt8

Premiers moments au Sri Lanka

Il existe un service de navette gratuit entre l’aéroport et le terminus de bus voisin. De là, vous pouvez prendre le bus pour votre prochaine destination. Par exemple, le 187 se rend à la gare du Fort; le trajet peut durer une bonne heure, en fonction du trafic. Le prix exact du trajet, je ne saurais dire; vous payez une fois dans le bus et, si vous n’avez pas de petites coupures, vous courez de fortes chances que vous ne receviez pas de monnaie. C’est ce qui m’est arrivé. Et, coïncidence, le responsable était toujours trop occupé pour me porter attention, même quand je lui faisais signe de venir me voir. Enfin.

Une fois à la gare, j’ai pris un tuk tuk pour me rendre à la maison d’hôte où je devais loger, à Mount Lavinia. Or le conducteur du tuk tuk tenait absolument à ce que je visite un salon de massage, du genre “massage complet”. Il m’a même emmené à un tel établissement, sans m’avertir de la nature de l’endroit. Dix femmes sont alors apparues, enthousiastes. J’ai refusé leurs propositions. Je ne veux pas vivre ce genre d’expérience. J’ai mes limites, même si je me considère ouvert d’esprit.

On a ensuite cherché la maison: après plusieurs minutes et plusieurs arrêts pour demander des indications, on l’a trouvée. J’ai remercié mon conducteur, car, malgré son désir insistant de me faire découvrir les joies des salons de massage de Colombo, il a été un interlocuteur intéressant, il m’a parlé du pays, de sa culture. Et je savais, en prenant congé de lui, que toute cette anecdote allait faire une bonne histoire.

2 thoughts on “De Bangkok à Colombo

    1. Stéphane Pageau Post author

      C’est vrai qu’il n’y en a jamais assez… si j’avais tout ce qu’il faut avec moi, je te ferais une excellente compilation (sur cassette audio, bien sûr) de chansons de death métal. Et merci pour tes bons mots! Au plaisir… xx

      Reply

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