Dans mon billet précédent sur le choc du retour, je mentionnais qu’il existait des trucs pour atténuer ce fameux choc. On peut essentiellement les classer en deux catégories: les trucs axés vers la nouveauté et les trucs axés vers le connu. La liste suivante n’est bien sûr pas exhaustive et il est possible que d’autres voyageuses et voyageurs aient leurs propres astuces pour se remettre du choc du retour. Ceci dit, voici donc quelques-uns de ces trucs:

– rencontrer d’autres voyageurs: parler avec des personnes qui comprennent notre état d’esprit peut nous aider à mieux saisir ce que l’on vit, à mieux gérer les émotions qui bouillonnent en nous. Ces personnes peuvent autant être des gens habitant notre ville que des visiteuses ou visiteurs. On peut croiser de telles personnes lors de conférences sur les voyages, de rencontres CouchSurfing, etc.;

– donner des conférences: si vous avez participé à un projet particulier ou fait un voyage hors du commun, vous pourriez donner des conférences (dans des écoles, salons sur les voyages, etc.); ces conférences vous forceront à analyser votre voyage, à en tirer l’essentiel, afin de mieux le présenter. Cet exercice vous permettra ainsi de prendre du recul par rapport à votre expérience;

– écrire un livre: bon, ce n’est pas pour tout le monde, un tel projet demande temps et énergie, mais écrire un livre sur un voyage exceptionnel peut s’avérer “thérapeutique”;

– réaliser un documentaire: même principe que le truc précédent;

– continuer d’écrire son blogue: pourquoi arrêter d’écrire parce que l’on revient de voyage? De toute façon, on parvient difficilement à tenir un blogue à jour, sur la route. Aussi bien donc de profiter du retour pour en actualiser le contenu, pour raconter ce qui reste à être raconté;

– préparer un prochain voyage: pas besoin d’élaborer un projet sérieux, juste le fait de rêver est bon pour le moral. Mais c’est évidemment encore mieux si on réalise ce projet, par contre;

– visiter de nouveaux lieux dans son lieu de résidence: on oublie parfois que l’endroit où l’on vit compte son lot de choses à voir et à faire. Alors pourquoi ne pas poursuivre la découverte chez soi? Voilà enfin l’occasion d’entrer dans ce musée devant lequel vous avez passé tous les jours pendant des années en vous disant qu’un jour, vous le visiteriez;

– vivre de nouvelles expériences: vous avez toujours voulu prendre des cours de salsa? Jouer au cricket? Apprendre à préparer des sushis? Allez-y. Maintenant est le meilleur moment. L’esprit de découverte, appliqué au quotidien, facilite la transition entre le voyage et le retour à une vie “normale”;

– trouver de nouveaux intérêts: pourquoi ne pas profiter de cet esprit de découverte pour élargir vos horizons, pour explorer de nouveaux univers? Tiens, pourquoi ne pas apprendre une nouvelle langue, en vue d’un futur voyage? Depuis le temps que vous voulez apprendre l’espagnol…;

– cuisiner les plats qu’on a préférés: retrouver le plaisir de nos expériences culinaires préférées permet de créer un pont entre le voyage et la routine. Une bouchée et hop! on est de retour en Italie;

– écouter la musique qui a marqué notre voyage: certaines chansons ont coloré notre voyage, maintenant elles vont colorer notre routine, créant ainsi une continuité. De nouveaux souvenirs viendront par conséquent s’ajouter à ces chansons qu’on a tant écoutées;

– lire des articles sur les destinations visitées et les commenter: cela permet d’établir des liens avec d’autres voyageurs, de créer un sentiment d’appartenance à une communauté, de se sentir utile en partageant ses nouvelles connaissances;

– prendre le temps de faire les choses qu’on aime le plus: peu importe ce que c’est, faire ce qu’on aime nous rend de bonne humeur. Retrouver un peu de cette vie d’avant, mais avec les leçons tirées de ce qu’on a vécu sur la route, rend notre vie encore meilleure.

Comme vous l’aurez compris, le principe sous-jacent à tous ces trucs est de conserver l’esprit d’ouverture et de découverte que l’on avait en voyage, tout en retrouvant nos habitudes pré-départ préférées. La transition devient alors plus facile, car on prend le meilleur de chaque période pour en construire une nouvelle. Bien sûr, aucun truc ne sera efficace à 100 %, mais mieux vaut essayer d’améliorer sa situation que de se morfondre dans une mélancolie énergivore. Et vous, quels sont vos trucs pour lutter contre le choc du retour?