Trouvailles: la cuisine de rue

Avant d’aller en Asie, je ne connaissais pas beaucoup la cuisine de rue. Cette activité n’était pas très répandue dans les villes où j’ai habitées, sauf en de rares occasions spéciales. En outre, Montréal interdit la cuisine de rue depuis 1947 (un projet pilote aura toutefois lieu cet été et s’il est concluant, la cuisine de rue effectuera un retour très attendu). J’ai bien goûté quelques trucs en Europe, comme une currywurst achetée à un vendeur ambulant (un homme-BBQ, littéralement) près d’Alexanderplatz à Berlin, ou des arepas au Venezuela, mais c’est vraiment en Asie que j’ai découvert ce plaisir.

De tout pour – presque – tous les goûts

Dans certains lieux, on peut manger tous ses repas dans la rue: des soupes, des pad thaïs, des salades de papaye verte, des insectes, des hamburgers, du poulet frit, des brochettes, des crêpes, des sandwichs, des fruits frais, des desserts, etc., bref, on peut y trouver une grande variété de plats. Bien sûr, les choix varient beaucoup d’une ville à l’autre. Mes endroits préférés pour la cuisine de rue: Bangkok, Patong, Vang Vieng et George Town.

Nourriture de rue à Bangkok

Cuisine de rue à Bangkok

Aussi, de façon générale, j’ai trouvé que les portions de cuisine de rue étaient idéales: pas trop copieuses, mais assez généreuses pour combler la faim. De toute façon, qui veut vraiment manger un énorme repas quand il fait très chaud? Pas moi.

De tout pour tous les goûts (Patong, Thaïlande)

De tout pour tous les goûts (Patong, Thaïlande)

Par ailleurs, j’ai réalisé que dans plusieurs villes on peut en venir, après quelques jours d’observation, à savoir où se tient tel ou tel vendeur. On peut même apprendre les détails de son itinéraire, de ses heures d’activités, etc. Alors quand on aime vraiment un plat, on peut retracer son cuisinier sans trop de difficultés. Il s’avère aussi possible, quand la barrière de langue n’est pas trop grande, d’avoir de bons échanges avec les vendeurs.

Des avantages

La cuisine de rue comporte son lot d’avantages. D’abord, elle est accessible, et ce, parfois même à des heures très avancées (dans certains quartiers de Bangkok, notamment). Il suffit de se promener au hasard des rues pour tomber sur des vendeurs itinérants. J’aime ne pas connaître à l’avance ce que propose un vendeur, l’élément de surprise possède son charme. De plus, les prix des plats dans la rue sont bas, souvent bien plus bas que les prix pour les mêmes plats dans les restaurants. Par exemple, en Thaïlande, un pad thaï peut coûter entre 20 et 35 bahts (entre 0,67 $ CAN et 1,17 $ CAN) dans la rue, contre 40 bahts (environ 1,34 $ CAN) et plus dans un restaurant. Bon, j’admets que la différence peut être minime, dans plusieurs cas, mais tout de même, le principe reste valide. Quant à la qualité, je pense que, dans la rue comme au restaurant, elle variera en fonction de plusieurs critères, comme la fraîcheur des ingrédients.

Au premier plan: vendeur ambulant de hamburgers, à Phnom Penh

Au premier plan: vendeur de hamburgers itinérant, à Phnom Penh

Enfin, la cuisine de rue constitue souvent la meilleure façon de goûter ce que les “locaux” mangent vraiment en un lieu donné. En effet, nombre d’entre eux mangent régulièrement dans la rue, alors un arrêt à une cantine ambulante permet de découvrir cet aspect de la culture locale et de partager un moment du quotidien des habitant-es. Et que dire des odeurs des plats qui cuisent…

Et la salubrité, dans tout ça?

Je n’ai jamais eu de crainte, au plan de la salubrité. Les plats sont souvent frits, grillés ou bouillis, alors je ne m’en faisais pas trop avec d’éventuelles conséquences fâcheuses. Et si vraiment le plat proposé me semblait problématique, je passais mon tour. En outre, je n’ai jamais été malade après avoir mangé dans la rue. La seule fois de tous mes voyages où j’ai été malade après avoir mangé fut après un repas dans un restaurant de Phonsavanh, restaurant qui était pourtant recommandé par le Lonely Planet sur le Laos.

Conquis

Je suis maintenant conquis par la cuisine de rue, au point que, aussi souvent que possible, j’essaie de goûter aux spécialités locales, tant chez moi que sur la route. Et vous, que pensez-vous de la cuisine de rue?

4 thoughts on “Trouvailles: la cuisine de rue

  1. Carmelo Mack

    La nourriture est vraiment excellente au Vietnam, tu peux toujours trouver un bol bol de Pho pour plus ou moins 1$ au coin de la rue. D’ailleurs, il faut absolument essayer le Cafe sua da, café glacé très fort servi avec du lait condensé sucré. Sinon il y a souvent des kiosques de Bahn Mi, les sandwichs dans du pain baguette (héritage du colonialisme) contenant souvent du porcs et des légumes marinés et des herbes fraiches. Les herbes fraiches sont partout et c’est délicieux. Pour ceux qui n, aiment pas la coriandre ça peut être plus difficile par contre. Sinon, à Hoi An, c’est le paradis culinaire. Il y a certaines spécialités locales dont le nom m’échappent aujourd’hui qu’il est seulement possible de manger là. Il faut absolument aller manger dans un des streetfood au bord de la rivière près du pont couvert japonais. Probablement un des meilleurs repas que j’ai mangé en 6 mois en Asie. La bière est aussi reconnue à Hoi An. Faut dire que pour 4000 dôngs (20 000 dôngs dans un dollar) tu as un verre de bière. Sinon, si tu es tanné de la nourriture viet, il y a toujours une panoplie de restaurants qui proposent de la cuisine occidentale. Quand à la salubrité, je n’ai jamais entendu d’histoires d’horreur. Bon voyage!

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    1. Stéphane Pageau Post author

      J’ai moi aussi beaucoup aimé la cuisine vietnamienne. Un bon bol de pho… j’en bave juste d’y penser. Et c’est vrai que la bière ne coûte presque rien. Merci pour tous tes généreux conseils, Carmelo.

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  2. Mario Dubé

    Bonjour,

    Et maintenant que la cuisine de rue a démarré à nouveau à Montréal, qu’en penses-tu ? As-tu eu l’occasion de la tester ? Moi, j’ai bien aimé Grumman 78 jusqu’à maintenant.

    Quant à la cuisine de rue en Asie, je n’ai pas trop osé jusqu’à maintenant mais je me promets de le faire la prochaine fois.

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    1. Stéphane Pageau Post author

      Bonjour Mario,

      Je n’ai pas eu l’occasion de l’essayer, mais je compte bien le faire très bientôt. En ce qui a trait à la cuisine de rue en Asie, je crois qu’il suffit de faire preuve de jugement et de choisir les vendeurs qui conviennent à nos critères de salubrité, quels qu’ils soient. On peut découvrir des plats fabuleux, si on prend la peine de goûter. Par exemple, je pourrais encore manger les soupes thaïlandaises tous les jours, tellement je les ai aimées. Bonne exploration de cet univers!

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