Ingapirca

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Ruines d'Ingapirca

Ruines d’Ingapirca

Les ruines incas d’Ingapirca (du kichwa: Inkapirka, “Mur inca”), les plus grandes du genre en Équateur (à l’heure actuelle, du moins), constituent l’une des attractions intéressantes de la région de Cuenca. En fait, les ruines comportent aussi des influences des Cañaris, un peuple qui avait occupé le site avant les Incas. À cette époque, le site s’appelait Hatun Cañar. J’avais donc envie de visiter ces ruines, lors de mon séjour dans la région et c’est ce que j’ai fait.

Une rencontre avantageuse

J’avais effectué des recherches pour déterminer le prix d’une excursion d’une journée aux ruines. 50 $ US semble être le prix habituel. Je trouvais ça cher. Puis, à mon auberge de Cuenca, j’ai rencontré trois personnes qui voulaient faire la même excursion. Deux d’entre elles avaient lu sur le sujet et nous ont proposé, à l’autre voyageur et moi, d’y aller par nos propres moyens, c’est-à-dire en bus locaux. On a accepté et, le 10 juillet dernier, on a mis le plan à exécution.

Bus, bus et bus

Pour aller aux ruines d’Ingapirca, on a pris trois bus:

– Cuenca – Cañar: 2,50 $ US;
– Cañar – Ingapirca: 0,25 $ US;
– bus local Ingapirca: 0,25 $ US;

Route en réfection

Route en réfection

D’importants travaux routiers étaient en cours sur la route menant à Ingapirca, de sorte que les bus devaient arrêter quelques kilomètres avant d’arriver au village. Un autre bus effectuait ensuite la navette entre le village et l’endroit où se terminaient les travaux. C’est pour cette raison qu’on a dû prendre un troisième bus. Sinon, le deuxième nous aurait conduit à destination. En tout, je dirais que, avec ces imprévus, le trajet a duré environ trois heures.

Une plongée dans le passé

Les Incas et les Cañaris ont été en conflit pendant un bon moment, avant que le prince inca Túpac Yupanqui ne se marie avec une princesse cañarie, scellant ainsi l’alliance entre les deux peuples. Ils ont ensuite cohabité en paix, tout en conservant chacun leurs coutumes. Les Cañaris auraient même édifié le complexe d’Ingapirca pour l’Inca Huayna Capac.

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L’entrée au site coûte 6 $ US et donne droit aux services d’un guide, en anglais ou en espagnol. On a choisi une guide en espagnol. Bien franchement, comme chaque fois que je fais partie d’un groupe guidé, je n’ai retenu qu’une partie de toutes les informations véhiculées. Mais je dois reconnaître que la guide connaissait très bien son sujet. Notre groupe a même grandi au fur et à mesure de la visite. Au début, on était environ dix, mais à la fin, on était près de vingt. Mes ami-es et moi avons alors rencontré Selena, une jeune Quiteña. Au fil des conversations, elle nous a parlé de ses vacances à Cuenca, de sa vie à Quito, de l’Équateur, etc. J’ai d’ailleurs constaté que la plupart des visiteuses et visiteurs étaient des Équatorien-nes.

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La pierre au centre indique la tombe commune

Le site est dominé par le temple du Soleil, dont les fonctions religieuses étaient évidemment régies par le cycle du soleil. On y trouve également une cour, des jardins, des chambres, des entrepôts, des bains cérémoniaux, une tombe collective, des instruments astronomiques, etc. Le site avait aussi une fonction militaire: il servait de forteresse et d’entrepôt pour les troupes qui partaient en campagne au Nord. En outre, les pierres des différents édifices ont été ciselées de façon à s’imbriquer parfaitement; très peu de mortier aurait été utilisé pour les réunir, une technique typique des constructions incas. Je m’attendais toutefois à ce que le complexe soit situé tout en haut d’une montagne; il est plutôt entouré de montagnes plus hautes encore. Néanmoins, il offre une vue d’ensemble sur la région, un avantage stratégique essentiel.

Le temple du Soleil

Le temple du Soleil

Le temple du Soleil, de plus près.

Le temple du Soleil, de plus près.

Le secteur autour des ruines compte aussi d’autres sites significatifs, comme Inka Ñawi, une paroi rocheuse dont l’apparence évoque un visage humain.

Inca

Inka Ñawi

Pour ce que j’en connais, les ruines d’Ingapirca ne sont pas aussi spectaculaires que celles de Machu Picchu ou d’autres sites célèbres. Mais quiconque possède un intérêt pour l’histoire appréciera cette visite d’environ une heure, car elle jette un éclairage captivant sur un chapitre du passé de l’Équateur. Pour en apprendre plus sur Ingapirca, je vous suggère la lecture de cet article.

Retour à Cuenca

Au moment du retour, une équipe de télévision nous a proposé d’embarquer dans la boîte de son pick-up; on a accepté et on a alors parcouru près de 16 kilomètres sur une route montagneuse, en pleine réfection. Le vent soufflait, mordant, frais, on sentait toutes les bosses de la route, mais quel plaisir ce fut…

On nous a déposés à l’intersection de ladite route et d’une route provinciale. On a ensuite pris un bus vers Cuenca, au coût de 1,50 $ US. Traverser la route provinciale pour rejoindre l’arrêt approprié fut périlleux, en raison de la vitesse des voitures. Une fois de l’autre côté, on a attendu à peine trois minutes et un bus est arrivé. On y est montés et on est rentrés, après une journée mémorable. L’excursion nous a finalement coûté 10,50 $ US, au lieu de 50 $ US. Une excellente affaire, à tous les points de vue.

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