De l’utilité de faire des listes

Le plaisir de faire une liste

Le plaisir de faire une liste

Quand vient le temps de préparer un voyage, je rédige des listes. Plus le voyage sera long, plus je ferai des listes. Elles couvriront un large éventail de sujets. La raison derrière ces listes? J’aimerais me rappeler de ces informations, mais ma mémoire n’enregistre pas tout. Je divise mes listes en trois catégories principales: les listes pré-voyage, les listes pendant le voyage et les listes post-voyage.

Les listes pré-voyage

Des exemples de telles listes: étapes à réaliser avant le départ, items à apporter, personnes à qui écrire une fois sur la route, personnes à contacter pour des infos sur une destination, etc. Plusieurs de ces listes impliquent un échéancier, comme celle sur les étapes pré-départ. Il importe alors de commencer par les étapes les plus urgentes (par exemple, achat de billets d’avion) et par celles qui prendront plus de temps (par exemple, la vaccination). Je garde pour la fin les moins importantes ou celles qui doivent être effectuées juste avant le départ (par exemple, l’obtention du permis de conduite international, car il dure un an à partir de la date d’émission). Tout cela me paraît aujourd’hui d’une implacable logique, mais je me souviens que, lors de mes premiers voyages, cette étape me donnait le tournis. Quant aux items à apporter, chaque voyageuse ou voyageur aura sa liste; de nombreuses personnes vont prévoir un maximum de situations et s’équiper en conséquence; d’autres préfèrent voyager plus léger et ne traîner que le strict minimum. Question de goûts, de besoins.

À chacun-e selon ses besoins...

À chacun-e selon ses besoins…

Bien sûr, les listes d’items vont varier en fonction du type de voyage: on n’apporte pas les mêmes choses si l’on veut faire des treks dans les Andes que si on ne tient qu’à cuire sur une plage des Caraïbes. La durée du voyage aura aussi une influence, mais règle générale, j’apporte du matériel pour vivre une semaine, en fonction de l’endroit visité. J’essaie aussi de veiller à ne pas apporter trop de trucs, je n’aime pas traîner des sacs lourds. J’utilise toujours deux sacs: un sac à dos de 55 litres et un plus petit d’environ 25 litres, mon « sac de ventre ». Mon sac à dos pèse en général 12 kilos (environ 26,5 livres), alors que mon plus petit, 7 kilos (environ 15,5 livres). Cette formule me convient.

Les listes pendant le voyage

Ici entre la classique « bucket list »: la liste des choses que l’on veut voir et faire. On la commence souvent avant le départ, mais elle risque de se bonifier sur la route, au gré des lectures et des conversations. On entend parler de cette incroyable chute, perdue dans la jungle, de ce merveilleux restaurant familial en retrait des rues principales, etc. Le respect de cette liste variera d’une personne à l’autre. Certaines y tiendront mordicus, d’autres feront preuve de plus de flexibilité. Je m’identifie davantage à cette deuxième catégorie. Il m’arrive de choisir une destination en fonction d’une attraction, d’une expérience, mais j’essaie de ne pas rester trop rigide. L’absence de plans mène souvent à des expériences extraordinaires. Je tente donc de trouver un équilibre entre plans et imprévus.

On rate un train et on se retrouve dans un village perdu du Madhya Pradesh à préparer du thé chaï.

On rate un train et on se retrouve dans un village perdu du Madhya Pradesh à préparer du chai.

 

Autre liste à ne pas négliger: celle des cartes postales envoyées. Une liste détaillée, avec noms, adresses, nombre de cartes postales envoyées, pays à partir desquels elles ont été envoyées, etc. J’en tenais une lors de mon tour du monde et elle m’a permis d’avoir une idée de ma production épistolaire. J’ai ainsi constaté, à la fin de mon voyage, que j’avais envoyé 285 cartes postales en dix mois, que j’en avais écrit 16 en 1 h 10, à Vientiane, etc. Pas des infos essentielles, mais elles sont amusantes. Pour amateurs de statistiques.

Les listes post-voyage

Ces listes peuvent être mes palmarès de préférences, mes adresses d’auberges, mes contacts, etc. Elles peuvent servir; j’ai ainsi envoyé ma liste d’auberges en Asie du Sud-Est et celle de mes coups de coeur en Équateur à diverses personnes. Ces listes ne sont donc pas nécessairement pour soi (quoique pour un blogueur comme moi, avoir toutes ces infos peut aider à rédiger des billets); elles sont surtout pour les gens qui pourraient vous demander conseil. C’est pourquoi je conserve toujours mes listes de voyages passés.

Entrée de l'auberge Bauhaus, à Cuenca (Équateur)

Entrée de l’auberge Bauhouse, à Cuenca (Équateur)

 

Enfin, quand j’ai l’impression d’avoir complété une liste, je la compare à une liste semblable que j’ai déjà écrite, le cas échéant. Ce recoupage m’aide à me rappeler de trucs que j’aurais pu oublier. Bien sûr, quelques listes vont se ressembler, comme celle des bagages de base; d’autres vont différer grandement (par exemple, les objectifs du voyage). Quand elles se ressemblent, je sais alors que j’arrive à une version plus définitive du thème de la liste. Et qui sait, avec le temps, je n’aurai peut-être plus besoin de rédiger autant de listes, car elles seront assez exhaustives pour être utilisées telles quelles.

Et vous, quel est votre rapport aux listes?

4 thoughts on “De l’utilité de faire des listes

  1. Laurent

    Préparer du chai en voyage, en voilà une bonne idée ;-)
    Honte à moi, je ne me suis jamais préparé de chai moi-même en voyage, un comble !!
    La liste pour le sac à dos, assez indispensable en effet, car je suis toujours à la bourre avant de partir et du coup, sans liste, c’est la garantie d’oublier des trucs tout de même assez utiles.

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    1. Stéphane Pageau Post author

      Surprenant, en effet… ha ha! « Préparer du chai », le prochain truc à inclure sur ta « bucket list »… et on veut des photos!

      J’imagine que certaines personnes voyagent sans faire de listes, mais comme toi, je préfère ne pas oublier des trucs qui pourraient être utiles, avant de partir. Alors la liste s’impose… merci Laurent!

      Reply
    1. Stéphane Pageau Post author

      Oui, on en apporte toujours plus que nécessaire, mais des fois, quand on a besoin d’un truc précis, on est heureux d’en avoir autant.

      Eh eh… c’est donc le moment d’un blitz d’écriture. Bonne chance Jennifer!

      Reply

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