22 notes sur San Cristóbal de Las Casas

Parade dans les rues de San Cristobal

Parade dans les rues de San Cristóbal de las Casas

San Cristóbal de Las Casas, dans le Chiapas. J’avais beaucoup entendu parler de cette ville. On me l’avait vantée avec tant d’enthousiasme que j’étais sceptique en y débarquant. Mais les rumeurs étaient vraies: quelle ville charmante. Je pourrais y vivre. Un des mes coups de coeur au Mexique. Toutefois, j’étais dans une humeur plus contemplative, je n’avais pas envie de faire le touriste. J’ai plutôt absorbé la vie, l’intensité de la Semana Santa et j’ai rencontré des gens formidables. Ce séjour fut surtout une « retraite d’écriture », en quelque sorte; je n’ai pas fait beaucoup d’activités touristiques, malgré le fait que je sois resté plus de deux semaines là-bas. Mais j’ai écrit. Beaucoup. J’en avais besoin. Et ce fut parfait. J’ai séjourné à San Cristóbal du 21 mars au 7 avril 2015, soit mon plus long séjour dans un même lieu au cours de ce voyage. Cependant, mon record de séjour appartient toujours à Bangkok, Kuala Lumpur ou Caracas (je n’ai pris le temps de calculer laquelle remporte la palme).

Général

– Le Chiapas est une région productrice de café, alors il est facile de trouver des commerces pour y goûter ou pour en acheter;

– San Cristóbal de las Casas se trouve à environ 1940 mètres d’altitude, alors il fait plutôt frais en soirée;

– La région fut le bastion de la révolte menée par l’Ejército Zapatista de Liberación Nacional (EZLN), dès l’entrée en vigueur de l’Accord de libre-échange nord-américain, le 1er janvier 1994. Le groupe était opposé à l’accord et il est devenu un symbole du mouvement altermondialiste. Il est facile de trouver ici des souvenirs évoquant le groupe, qui serait beaucoup moins actif aujourd’hui;

Transport

– J’ai payé 668 pesos (environ 56,24 $ can) pour un billet dans un bus de nuit à partir de Puerto Escondido, avec OCC (une branche de ADO); le trajet a duré environ 13 heures. Ça faisait un bon moment que je n’avais pas pris un bus de nuit;

Activités

– Real de Guadalupe: LA rue pour boire un café/verre, manger, magasiner, etc. D’aucuns la décriraient avec un mépris souverain, mais au-delà du fait que oui, elle attire des touristes, elle constitue un microcosme fascinant, avec ses musiciens de rues, ses mendiants (surtout des femmes et des enfants autochtones) et sa foule bigarrée. L’endroit idéal pour une séance de « people-watching »;

Il y a de l'action sur la rue Real de Guadalupe.

Il y a de l’action sur la rue Real de Guadalupe.

– Avenida 20 de Noviembre: une rue piétonnière fort populaire, qui croise Real de Guadalupe. Le Cafe Bar Revolución se trouve au coin de cette rue et de la Calle 1 de Marzo. La rue compte aussi son lot de restaurants, bars, boutiques et autres. Le secteur s’anime encore plus en soirée. Bon endroit pour un bain de foule;

– Templo & Ex-Convento Santo Domingo de Guzmán et Templo de la Caridad: un peu à l’extérieur du centre, entre l’Avenida 20 de Noviembre, la rue Utrilla et la rue Escuadrón 201, ce duo d’églises possède un charme vieillot. Je n’ai malheureusement pu y entrer durant mes passages, elles étaient fermées. Un marché de souvenirs se tient juste à côté, alors les amateurs de shopping peuvent y faire le plein de babioles, t-shirts et autres;

– La cathédrale jaune et rouge et la place devant celle-ci, avec sa croix en bois, comptent parmi les lieux les plus connus de la ville. Elle constitue un foyer d’activités et un point de départ idéal pour explorer le centre historique;

Cathédrale de San Cristobal

Cathédrale de San Cristóbal

Musée del Cacao y Chocolate Kakaw: un intéressant mais minuscule musée sur le cacao. On en fait le tour en quelques minutes. On peut ensuite déguster et acheter divers produits à base de cacao. J’ai ainsi goûté à un poshcolate (45 pesos, soit environ 3,77 $ CAN), un mélange de posh (un alcool local) et de chocolat chaud. Attention de ne pas sous-estimer la puissance de cet alcool; une seule tasse devrait suffire pour ressentir les premiers effets de l’ivresse. J’ose à peine imaginer les effets après quelques tasses. L’entrée coûte 30 pesos (environ 2,52 $ CAN);

– Museo de las Culturas Populares: quand j’y ai été, le musée présentait une exposition qui retraçait les 50 ans de carrière du peintre du Chiapas Manuel Suasnávar Pastrana; j’y ai vu de remarquables peintures, très colorées, très émouvantes. Je ne suis pas un grand fan de peinture, mais j’ai été ébloui par les oeuvres de Suasnávar. Ses thèmes tournent autour des femmes, de la danse, de la musique, de la nature et de la solitude, entre autres. Le musée est situé au coin des rues 12 de Octubre/Matamoros et Diego de Mazariegos. Pas de prix d’entrée, mais une contribution volontaire est appréciée;

« Capilla Tuxtla » de Manuel Suasnávar Pastrana (crédit: http://www.chiapasparalelo.com/opinion/2013/10/la-capilla-tuxtla-de-manuel-suasnavar-pastrana/)

« Capilla Tuxtla » de Manuel Suasnávar Pastrana (crédit: http://www.chiapasparalelo.com/opinion/2013/10/la-capilla-tuxtla-de-manuel-suasnavar-pastrana/)

Cafe Bar Revolución: probablement le bar le plus connu de la ville. De la musique y est jouée tous les soirs et les styles couverts sont larges: en quelques jours, j’y ai vu un DJ et sa musique électro et un groupe de ska. L’endroit attire autant locaux que touristes;

– J’ai fréquenté un restaurant familial de quesadillas, hamburgers et de huaraches sur Madero, peu après Insurgentes. Le lieu n’a pas d’enseigne, mais il déploie dans sa porte deux bannières qui présentent son menu simple et délicieux. Les prix devraient plaire aux petits budgets;

– Las Carmelitas: un autre restaurant familial à la bonne bouffe et aux bons prix. Sur Guadalupe Victoria, entre Avenida 12 de Octubre et Avenida 5 de Mayo. Essayez les huevos motuleños, une version mexicaine des oeufs bénédictines;

– La Tradición – Tortas de la Abuela: un petit restaurant accueillant, aux prix honnêtes et à la nourriture savoureuse, qui semble avoir la cote auprès des « locaux ». Sur Crescencio Rosas, près du coin Diego de Mazariegos;

Rock Wings: si l’idée de voir des Mexicain-es chanter avec passion des succès d’ici et d’ailleurs vous émoustille, ce bar karaoke sur Diego de Maraziegos vous comblera;
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– Cerro de San Cristóbal: l’église qui indique l’ouest de la ville, située au sommet d’une colline. Il faut monter plusieurs dizaines de marches pour y accéder; l’entrée se trouve sur la rue Allende, devant la rue Hermanos Domínguez. Les vues sont jolies, mais des arbres cachent ce qui pourrait être un panorama époustouflant;

Vue depuis le Cerro de San Cristobal

Vue depuis le Cerro de San Cristóbal

– Cerro de Guadalupe: l’église qui indique l’est de la ville. Encore là, bien des marches avant de pouvoir admirer le panorama. On s’y rend en longeant la rue Real de Guadalupe vers la colline qui a l’air loin loin loin, mais qui ne l’est pas vraiment, en fait;

Café Natura Organic: ce café végétarien et végétalien sur Real de Guadalupe se veut un lieu propice pour observer les passant-es et effectuer de belles rencontres. De la bière y est vendue, pour celles et ceux qui souhaitent autre chose que du café;

Café la Selva: situé au coin des rues Cuauhtémoc et Crescencio Rosas, ce grand café propose divers types de cafés (duh) à des prix raisonnables. De plus, une terrasse généreuse en plantes et végétation accueille les client-es. Une bonne place pour une date rencontrée à votre auberge;

– Café Biomaya: un endroit stylisé où boire du café produit dans la région. Wi-Fi disponible, pour celles et ceux qui veulent travailler ou passer du temps sur Facebook. Sur la rue Madero, pas très loin de la Plaza 31 de Marzo;

– Mercado Municipal: un marché comme je les aime: bourdonnant, chaotique, éclectique. Nourriture, DVD XXX et de lutte professionnelle, vêtements, souvenirs, accessoires pour téléphones cellulaires, etc. De tout pour tous les goûts. L’accès principal se trouve sur la rue Utrilla;

Mercado Municipal

Mercado Municipal

Hébergement

Puerta Vieja Hostel: dans mon top 5 des meilleures auberges que j’ai visitées. J’ai passé tout mon séjour à San Cristóbal ici et j’en suis très heureux. Pourquoi? L’ambiance extraordinaire, le merveilleux personnel, l’excellente cuisine du chef Nigel (sans parler de ses talents de musicien), les délires du barman Omar, le bar lui-même, la qualité des gens rencontrés, l’emplacement idéal, le délicieux déjeuner inclus dans le prix, le Wi-Fi efficace, le charmant jardin, les feux de camp et plus. J’ai payé 120 pesos (environ 10,06 $ CAN) la nuit pour un lit en dortoir de 16 lits, mais durant la Semana Santa, j’ai payé 140 pesos pour ce même lit (environ 11,73 $ CAN), une pratique courante pour les hôtels et auberges de la ville, à ce temps-ci de l’année. Je recommande cette auberge au plus haut point. Il est difficile de la quitter, comme le démontrent toutes ces personnes qui, malgré la promesse de partir, finissent par rester une nuit de plus. Et une autre. Et une autre.

Jardin du Puerts Vieja Hostel.

Jardin du Puerts Vieja Hostel.

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