L’heure des choix

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Je n'aurais pas imaginé...

Avant de partir, je ne m’imaginais pas prendre un avion… cette fois.

Parfois, en voyage, on doit renoncer. À un rêve, à une possibilité, à une activité, etc. Ainsi, je viens de renoncer à une des seules lignes directrices de mon voyage actuel: aller en Argentine sans prendre l’avion. Je savais avant de partir que je pourrais avoir à prendre une telle décision. Et c’est arrivé alors que je m’apprêtais à entrer au Panama, en direction de la Colombie, à partir de Quepos/Manuel Antonio, au Costa Rica.

La chaîne d’évènements

Pour aller du Panama à la Colombie, il existe deux options principales: le bateau ou l’avion. La route panaméricaine s’arrête à la région du Darién, une dense zone de marais et de forêt qui sépare les deux pays. Y pullulent trafiquants de drogues, membres des Autodéfenses unies de Colombie, de l’Armée de libération nationale et des Forces armées révolutionnaires de Colombie et autres personnages peu recommendables. Il serait tout de même possible de la traverser, mais cette aventure est difficile, voire dangereuse (des enlèvements ont été rapportés dans la région). Je n’étais pas intéressé à tenter ma chance, alors je ne me suis même pas renseigné sur cette option.

Bateau ou avion? Telle est la question...

Bateau ou avion? Telle est la question…

J’ai plutôt fait des recherches sur les bateaux entre le Panama et la Colombie. J’avais lu qu’un ferry était en opération depuis peu, mais j’ai découvert que le service était suspendu jusqu’en novembre. J’ai ensuite trouvé une compagnie (San Blas Adventures) qui proposait une traversée en 4 jours, via les îles San Blas (qui seraient magnifiques), pour 375 $ US (environ 493,82 $ CAN). J’ai alors réservé une place, j’avais même effectué un dépôt de 50 $ US (environ 65,84 $ CAN) pour un départ le 7 septembre, un lundi. Cette date me convenait, elle ne nuisait pas à mon horaire de travail. Puis, il y a quelques jours, j’ai reçu un courriel m’annonçant que la date de départ avait été reportée au 10 septembre. Alors là, ça n’allait plus du tout. Je ne pouvais voyager sans Wi-Fi pendant tout un weekend. J’aurais pu demander à mes patrons de me donner des « vacances », mais j’ai besoin de ces revenus.

Retour à l'aéroport...

Retour à l’aéroport…

Par conséquent, le 26 août 2015 fut une des très intenses journées de planification de voyage de ma vie; j’ai réfléchi un bon 3 – 4 heures à mes plans. Lire. Lire. Lire. Calculer. Lire. Calculer. Lire. Relire. Recalculer. Décider. En bout de ligne, ça m’aurait coûté au moins 700 $ CAN pour prendre un bateau le 8 septembre ou à une autre date. Sans compter les frais pour me rendre au point de départ du bateau, soit au moins 30 $ US (environ 39,51 $ CAN), et mon argent de poche pour les imprévus. De plus, les frais d’entrée en Colombie pour les Canadien-nes s’élèvent à 160 000 pesos colombiens (environ 67,78 $ CAN). Avec tous ces frais, j’aurais défoncé le budget que je m’étais fixé pour ce déplacement.

Retrouver les airs

Retrouver les airs

J’ai donc choisi de prendre l’avion le jeudi 3 septembre. Le billet Panama City (BLB) – Medellín (MDE) m’a coûté 209,14 $ US (environ 275,40 $ CAN), avec la compagnie aérienne Viva Colombia. 1 h 20 de vol. J’avais lu que parfois le site de la compagnie éprouvait des difficultés, mais je n’en ai pas eues lors de ma transaction. Tout s’est déroulé sans problème. C’était la meilleure offre que j’ai trouvée, mais on m’a dit par la suite que Air Panama avait de bons prix aussi, mais que ceux-ci n’apparaissaient pas dans les résultats de moteurs de recherche. J’aurais aimé le savoir avant…

De la priorité dans les rêves

Mais surtout, j’ai pris cette décision parce que, plus mon voyage avançait, plus vivre mon anniversaire en Argentine, à la fin d’octobre, devenait un rêve plus grand que tous les autres. Je rêve de Buenos Aires depuis tant d’années… et je sentais que maintenant était le moment idéal pour enfin y aller. Un séjour en Colombie se trouvait juste en-dessous, en termes de priorité. La traversée Panama – Colombie en bateau arrivait en troisième place. Bien sûr que j’aurais aimé effectuer cette traversée, mais j’ai pris ce que je crois être la meilleure décision, dans le contexte. J’aimerais passer environ 4 ou 5 semaines en Colombie avant de me rendre en Argentine pour ma fête (un peu avant, en fait), ce qui n’aurait pas été possible si j’avais pris un bateau à une autre date en septembre. Quant à l’Argentine, je vais y retrouver des amis, je pourrais y rester un bon moment. Et mon budget aura certes une influence sur la durée de mon séjour là-bas. Je partirai donc en Amérique du Sud le jour qui marquera le 10e mois depuis mon départ. Un nouveau chapitre commencera alors. J’ai hâte de retourner en Amérique du Sud. À suivre…

9 thoughts on “L’heure des choix

  1. Voyage Way

    Je ne suis jamais allé en Amérique du sud mais j’ai l’impression que le moindre vol de 1h ou 2h coûte un bras!
    C’est dingue cette différence entre l’Amérique du sud et l’Asie où à l’inverse un vol de 1h ou 2h coûte 20 ou 30 euros!

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    1. Stéphane Pageau Post author

      En effet! La culture des vols « low cost » n’y est pas aussi développée qu’en Europe ou en Asie. Et les distances peuvent être très grandes (ex. Colombie – Argentine). Les bus sont souvent la meilleure option… quand c’est possible. Merci pour ton commentaire, Aurélien!

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  2. Laurent

    Une décision de bon sens en effet, mais tout comme toi Stéphane, j’aurais pas mal cogité pour trouver un plan B à l’avion. J’aime voyager sans voler. S’entêter à n’en plus finir ne rime pas à grand-chose, mais il n’empêche ;-) Enfin, tu pourras te “consoler” quand tu fêteras effectivement ton anniversaire :-)
    J’ai d’ailleurs souvenir d’une certaine frustration quand j’avais du prendre un vol pour entrer et sortir de Birmanie bien que j’avais été dans les pays voisins. Mais les frontières terrestres étaient à l’époque fermées aux étrangers :-(

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    1. Stéphane Pageau Post author

      Merci Laurent! Des fois, la logistique l’emporte sur le reste. Et c’est vrai que trop s’entêter n’est pas toujours la meilleure attitude. Je te comprends pour la Birmanie, mais des fois, tu n’as juste pas le choix.

      Oui, j’ai très hâte de fêter en Argentine… ça devrait être intéressant.

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  3. Marie-Eve

    mon message précédent est parti trop vite ;) Je voulais ajouter que je t’envie, je rêve aussi de Buenos Aires (et de bien d’autres endroits…) un jour ce sera mon tour!

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    1. Stéphane Pageau Post author

      Trop rapide sur le bouton « publier »… ha ha! Je te souhaite de faire le ou les voyages dont tu rêves… je suis sûr que tu vas adorer.

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