Bilan: 11 mois sur la route

      6 commentaires sur Bilan: 11 mois sur la route
Cathédrale de sel de Zipaquira

Cathédrale de sel de Zipaquirá

Et un 11e mois sur la route complété, le 12e commence; la barre d’une année approche donc à très grands pas. J’ai bougé pas mal au cours de ce mois, je suis passé de la Colombie à l’Argentine, puis j’ai fait un bref détour par l’Uruguay. Des ambiances bien différentes, à plusieurs égards, mais d’intéressantes expériences. Retour sur le mois de mon arrivée dans le sud de l’Amérique du Sud.

La Candelaria, à Bogota

La Candelaria, à Bogotá

Les leçons

– C’est très rare que je parle de choses intimes sur ce blogue, je tiens à ce que ma vie privée le reste, mais je crois que dans ce cas-ci, j’ai une histoire pertinente à raconter. J’ai vécu une déception sentimentale en Argentine. Sans entrer dans les détails (même si je me doute que vous aimeriez les connaître, bande de potineuses et potineurs), je dois accepter que certaines personnes aient peur de s’investir dans une relation avec un globe-trotteur. Et je comprend tout à fait, la vie que je peux offrir à quelqu’un, en ce moment, n’en est pas une de stabilité. Par conséquent, je ne peux – et ne veux – blâmer personne. De toute façon, la plus grande part de responsabilité dans cette histoire me revient. Aussi, je réalise que, plus je prends de l’expérience, plus je sais ce que je veux, au plan sentimental, plus ces déceptions sont douloureuses. Je ne m’ouvre plus pour n’importe qui, alors quand je le fais, c’est que j’ai l’impression que cette histoire nous mènera quelque part. Et déjà qu’une histoire « à la maison » peut être compliquée, si en plus on lui ajoute un volet international… pourtant je savais déjà tout ça. Tout ce qu’il me reste à faire maintenant, c’est tirer de bonnes leçons de mon expérience.

Paseo de Sobremonte, Córdoba

Paseo de Sobremonte, Córdoba

– Je sens que la fin de mon voyage approche. Ou que, à tout le moins, un important chapitre de ma vie est sur le point de se terminer et qu’un autre est sur le point de débuter, sur la route ou à la maison. Je ne sais pas encore ce que ce sera, mais je le sens: je vivrai des changements majeurs au cours des prochaines semaines.

– J’ai acheté un nouveau sac à dos à Córdoba. Je suis décidément une brute avec mes sacs. C’est le troisième depuis le début de mon voyage.

Les premières fois

– Pour la première fois, j’ai visité une cathédrale souterraine, la sublime cathédrale de sel de Zipaquirá, en Colombie; j’y ai aussi bu un premier café dans les entrailles de la planète et vu un premier film « underground » (littéralement);

Café souterrain, cathédrale de Zipaquira

Café souterrain, cathédrale de Zipaquira

Toujours dans la ville de Zipaquirá, j’ai pris pour première fois un train touristique; je me fais expulser d’une auberge, à Buenos Aires, en raison d’un désaccord sur la façon de gérer une situation que je jugeais inaccceptable; j’ai mangé mon premier chivitos (un sandwich typique d’Uruguay), à Colonia del Sacramento; dans la même ville, j’ai perdu un journal de voyage, une première dont je me serais passé; j’avais déjà goûté à du maté, mais pour la première fois, je m’en suis préparé, à Córdoba; et, bien sûr, j’ai visité pour la première fois l’Argentine, un pays qui me fait rêver depuis tant d’années.

Les meilleurs moments

Mon excursion à la spectaculaire cathédrale de sel de Zipaquirá; mes sorties dans les bars de La Candelaria, de Bogotá; mes délirantes rencontres « interblogues » avec Lucie (de Voyages et Vagabondages) et Vanessa (de Voyage Pérou), à Buenos Aires (« Comme une couille dans la bouche »); mes retrouvailles avec une amie de Buenos Aires, à Buenos Aires; mon séjour en Uruguay, surtout ma première journée à Colonia del Sacramento, ma première soirée à Montevideo et ma journée de marche dans Montevideo;

Plaza Independendcia de Montevideo

Plaza Independendcia de Montevideo

La soirée asado (une méthode de BBQ très populaire en Argentine, entre autres) à une de mes auberges de Buenos Aires, un repas fabuleux, bien arrosé et parsemé de superbes conversations; ma marche sur la Calle Defensa, pendant la Feria de San Telmo, à Buenos Aires; mes sorties dans le quartier San Telmo; mes retrouvailles à Córdoba avec mes ami-es argentin-es rencontré-es en 2013, en Équateur, et ma soirée d’anniversaire avec eux; mon séjour à Córdoba, en général, mais surtout mes séances de consommation de maté dans des parcs, bercées par le vent printanier.

Feria de San Telmo, Buenos Aires

Feria de San Telmo, Buenos Aires

Les pires moments

– À Colonia del Sacramento, j’ai perdu un de mes journaux de voyage; plus de trois mois de souvenirs disparus, malgré mes efforts pour le retrouver. C’est la chose la plus précieuse que j’ai perdue à vie. Je ne pourrai jamais réécrire tout le contenu, retrouver le sel des moments, la magie des souvenirs. J’essaie de ne pas trop y penser;

Centre historique de Colonia del Sacramento

Centre historique de Colonia del Sacramento

– J’ai perdu l’équivalent de 200 – 225 $ US changés en pesos argentins, sur le marché noir, dans une auberge de Buenos Aires; en fait, je ne sais pas si je les ai perdus ou si on me les a volés. Peu importe, je ne les avais plus et ça m’a vraiment fait rager, car une telle somme me permettait de vivre un bon moment. Mais bon, c’est quand même moins frustrant que la perte de mon journal;

– Je me suis engueulé avec le personnel de cette même auberge de Buenos Aires, en raison d’un désaccord profond sur la manière de gérer les plaintes contre les gens qui baisent dans un dortoir rempli. Résultat: je me suis fait jeter dehors de l’auberge. À vrai dire, j’avais l’intention de quitter ce trou de merde, mais j’ai été choqué par l’arrogance du personnel; on m’a servi une réponse du genre « tu peux attendre qu’ils aient fini »… oooooouuuuiiii, c’est ça, je paie pour un lit afin de me faire déranger par des animaux en rut. Je ne suis pas du genre à me taire dans de telles situations et je n’ai pas l’intention de le faire. J’ai donc écrit une cinglante critique de l’auberge sur le site approprié. Allez chier, bande de con-nes.

Buenos Aires, je t'aime malgré tout.

Buenos Aires, je t’aime malgré tout.

En conclusion

Alors que le cap du « un an sur la route » approche, je sais que ma vie devrait changer de façon importante au cours du prochain mois, et ce, peu importe ce qui se passera. Fin du voyage? Poursuite du voyage? Nouveau défis professionnels? Je suis plongé dans le brouillard, à ce moment-ci. C’est à la fois excitant et stressant. Mais j’ai une certitude: tout ira bien.

6 thoughts on “Bilan: 11 mois sur la route

  1. Vincent Regard Nomade

    Bonjour Stéphane, :-)

    A te lire, tu me donne envie d’aller en Argentine… Un petit Asado me plairai bien ! D’autant depuis que les Canadiens m’ont fait découvrir les joies du BBQ, la viande, je ne l’ai jamais autant appréciée ! Les rodizios doivent être terriblement bons. LOL

    Sinon, C’est vrai que la vie sentimentale en voyage, c’est pas toujours ça… Je te souhaites de rencontrer quelqu’un qui voyage comme toi. De mon coté, j’ai rencontré ma femme (elle est Canadienne) en Irlande. J’ai fini par m’installer à Toronto et me marier avec elle !

    La vie réserve plein de surprises ! ;-)

    A Bientôt.

    Vincent.
    http://www.regardnomade.com

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    1. Stéphane Pageau Post author

      Bonjour Vincent,

      Tout d’abord, merci pour ton commentaire! L’Argentine est en effet un pays parfait pour les carnivores… les asados sont délicieux. Il y a bien plus que ça dans le pays, évidemment, mais cet aspect est plutôt incontournable.

      Merci pour les bons mots. C’est sûr qu’une voyageuse serait la femme idéale pour moi, mais on ne choisit pas. On ressent. Et c’est pour ça que ça peut devenir compliqué, quand les vies sont trop différentes. Enfin…

      Heureux pour toi! C’est génial quand une histoire qui aurait pu être compliquée finit par fonctionner. Longue vie aux amoureux…

      À bientôt,

      Stéphane

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  2. Tiphanya

    Quel horreur pour ton carnet de voyage ! C’est le truc auquel je fais le plus attention, presque plus qu’à mon passeport et ma carte bancaire.
    Dis toi que tu es maintenant un peu plus proche de Nicolas Bouvier qui perdit également ses carnets…
    Et la leçon de ton histoire privée, n’est-elle pas, que c’est quand même bien d’aimer, même si ça ne dure pas, tant que chacun reste vrai sur ses sentiments ? Et qu’il faut continuer à aimer même si ça se termine mal, juste pour la beauté de ses instants partagés ?
    Bonne route !

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    1. Stéphane Pageau Post author

      La perte de mon journal a été un coup dur. J’essaie de ne pas trop y penser… mais c’est difficile. Merci pour la remarque sur Nicolas Bouvier, ça m’a fait sourire.

      Je ne sais pas encore quelle est la leçon à tirer de mon histoire privée, mais je vais réfléchir à tes mots. Ils sont pleins de sagesse. Merci Tiphanya!

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  3. Voyage Nord du Perou

    Oh, Stéphane, je suis désolée pour ton journal ! Heureusement que tu as écris des articles sur ton blog, même si ce n’est pas tout à fait pareil… Je suis sûre que plein de nouvelles aventures et de bonnes choses t’attendent dans cet 12ème mois de ton voyage.

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    1. Stéphane Pageau Post author

      Merci Martina! Oui, le blogue et les réseaux sociaux vont m’aider à reconstituer le fil de mon voyage, mais comme tu le mentionnes, ce n’est pas tout à fait pareil, j’ai écrit des trucs très personnels dans mon journal, des trucs que je tenais à garder pour moi. Enfin. La vie continue. Merci pour les bons mots, j’ai déjà vécu quelques expériences inoubliables en ce début de 12e mois…

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