La trame sonore de mon voyage dans les Amériques (2e partie)

Spectacle extérieur à Durango (Mexique)

Spectacle extérieur à Durango (Mexique). Je suis tombé dessus par hasard, au gré de ma promenade.

Dans la première partie de ce billet, j’ai présenté les chansons qui ont le plus marqué mon voyage dans les Amériques. Ces chansons, je les écoutais parce qu’elles me parlaient, parce que je souhaitais les écouter. Mais, parfois, en voyage, on ne choisit pas les chansons que l’on entend. Ainsi, dans différents pays d’Amérique latine, j’ai été exposé à des succès malgré moi. Certains plus endurables que d’autres. Je vous propose ici, dans un ordre plus ou moins chronologique, une liste de ces chansons que j’ai fini par connaître, à force de les entendre ici et là.

Mes succès involontaires appréciés

– Marc Anthony – Vivir mi vida (3.0; 2013): lancée le 26 avril 2013, cette chanson n’a pas connu de repos depuis. Elle jouait partout au Mexique et en Amérique centrale. J’ai été surpris d’apprendre qu’elle est en fait une reprise en espagnol de la chanson C’est la vie de l’artiste algérien de raï Khaled. Je devrais améliorer mes connaissances sur le raï. Ceci dit, combien de fois ai-je entendu au loin, en marchant dans les rues d’une ville quelconque, le refrain de cette chanson? Presque autant de fois que le nombre de décimales de Pi. Presque. Et cette chanson ne me déplaît pas, en toute franchise. La version de Khaled suit celle de Marc Anthony;

– Enrique Iglesias (avec Descemer Bueno et Gente de Zona)- Bailando (Sex and Love; 2014);

– Enrique Iglesias et Nicki Jam – El Perdón (El Perdón; 2015): je dois l’avouer, elles sont pas mal, ces deux chansons de Enrique. Heureux qu’elle me plaisent, car elles jouaient partout. Je savais que Enrique Iglesias était une grande vedette dans le monde latino-américain, mais pour avoir constaté de visu sa popularité, je peux dire qu’il est même adulé. Déifé. Tant mieux pour lui. Souvent, quand on est le fils ou la fille d’un artiste célèbre, on peut croupir dans l’ombre de celui-ci, si l’on ose suivre ses pas. Pas Enrique. Il a réussi à créer son propre nom. Et à vendre plus de 137 millions d’albums;

– Mark Ronson (avec Bruno Mars) – Uptown Funk (Uptown Special; 2014): j’ai connu Bruno Mars lors du spectacle de la mi-temps du Super Bowl XLVIII, en 2014. Genre, des années après tout le monde. Ça m’apprendra à passer trop de temps avec mes albums de death métal de 1992. Je n’écoute que très peu de funk et styles connexes; pas mon genre d’ambiance, même si je peux l’apprécier à l’occasion, comme lors de l’excellent spectacle extérieur gratuit de Stevie Wonder au Festival de jazz de Montréal, en 2009. Je dois cependant avouer que Uptown Funk botte des culs. Si seulement écouter une chanson aussi funky pouvait donner le talent de danser à la personne qui l’écoute;

– Paulina Rubio – El Último Adiós (Paulina; 2000): une amie mexicaine a interprété cette chanson dans un karaoke à Guanajuato et elle a cassé la baraque – et quelques coeurs – avec sa performance inspirée. Je lui dois donc la découvetre de cette chanson, tirée du 5 album de l’artiste mexicaine. Il semblerait que Paulina Rubio soit perçue comme la Shakira ou la Madonna mexicaine, de par sa musique aux accents puisés dans divers styles musicaux latino-américains (ranchera, dans ce cas-ci) et par son attitude sexy. La chanson date de 2000… et pourtant. On ne le croirait pas, à en juger sa constante popularité;

– Maná et Shakira – Mi Verdad (Cama Incendiada; 2015): parlant de Shakira… elle participe ici à cette chanson du groupe mexicain Maná, parue sur son 9e et plus récent album, Cama Incendiada. Bonne chanson, mais elle n’était pas ma préférée du disque. Toutefois, elle en constitue LE grand succès; elle a été largement diffusée pendant des mois du Mexique (où je l’ai entendue pour la 1ere fois; c’était approprié) à l’Argentine. Cette chanson finira par prendre une place de choix dans le répertoire du groupe, parce qu’elle possède tous les éléments typiques à ses précédentes ballades populaires. La recette fonctionne, alors pourquoi la changer? On ne remplace pas le ketchup par du beurre d’arachide, dans un hamburger;

– Attaque 77 – Arrancacorazones (Antihumano; 2003): j’ai un faible pour la musique rock argentine. Je m’en doutais avant d’aller dans le pays, mais aujourd’hui, après un séjour de deux mois là-bas, j’en suis convaincu. Convaincu comme une mule qui refuse d’avancer sur un sentier étroit des Andes. Convaincu comme Shane McMahon qui saute du toit de la cellule au gala Wrestlemania XXXII. Le « rock nacional » a un je ne sais quoi qui résonne en moi. Ainsi, j’avais entendu cette chanson à plusieurs reprises, à la radio, sans savoir qui l’interprétait. Elle me plaisait. Eh bien, grâce à un don de disque d’une amie de Córdoba, j’ai enfin su que cette chanson était l’oeuvre de la formation punk rock argentine Attaque 77. Tirée de son 9e album. Quand vous avez envie d’écouter autre chose que les Ramones;

– Los Fabulosos Cadillacs (avec Celia Cruz) – Vasos vacíos (Vasos vacíos; 1993): autre délectable groupe argentin, qui gravite dans les sphères rock, ska et reggae. Cette chanson très joyeuse, je l’avais entendue à plusieurs reprises à la radio. Cette collaboration avec la chanteuse cubaine Celia Cruz, surnommée la Reina de la Salsa, est tirée de l’album éponyme du groupe (une compilation), paru entre ses 6e et 7e disques studio. Et, encore une fois, grâce à un disque donné par une amie de Córdoba, j’ai pu découvrir qui chantait cette bombe de joie. Préparez-vous à danser le ska et pas besoin de vous appeler Manon;

https://www.youtube.com/watch?v=OoT-RHgBrp8

– No Te Va Gustar – Ese Maldito Momento (El calor del pleno invierno; 2012): j’ai découvert ce groupe uruguayen populaire dans le Sud de l’Amérique du Sud sur une chaîne musicale que je regardais souvent, avachi sur le sofa, quand j’étais chez mes amies de Mendoza. Cette chanson, tirée du 7e album du groupe, jouait plusieurs fois tous les jours. Entre deux gorgées de maté, je regardais le clip et, peu à peu, j’ai constaté que je devinais les riffs, les mots, les plans de caméra, etc. J’ai alors réalisé que j’avais passé bien du temps devant la télévision. Et que j’aimais cette chanson;

Mes succès involontaires détestés

– Pitbull (avec Osmani Garcia et Sensato) – El Taxi (Dale; 2009): probablement une des chansons que je déteste le plus à vie. À VIE. Horrible chanson qui jouait partout, tout le temps en Amérique centrale. Dans le restaurant à côté de mon auberge. Dans le bar au coin de la rue. Dans les maisons des quartiers résidentiels. Pas d’issue. Le fuckin’ taxi m’a frappé de plein fouet et je ne m’en remettrai sans doute jamais. Et que dire du clip… un des plus beaux ramassis de clichés que mes pauvres yeux ont dû supporter de leur existence. Cette chanson est tirée du 9e album de Pitbull, album que je n’achèterai jamais. En fait, les chances que je m’achète l’un de ses 9 disques sont presque aussi grandes que celles que je devienne un milliardaire du pétrole d’ici 177 jours;

– Ed Sheeran – Thinking Out Loud (x; 2014): Ed Sheeran. Non;

– Les cinq chansons suivantes sont tellement sirupeuses que les écouter m’enrobe les conduits auditifs d’une substance trop sucrée, me privant ainsi momentanément de ma raison (et non, je ne parle pas de cérumen; en fait, je ne sais pas si le cérumen est sucré). En plus, pendant un bon moment, j’ai cru qu’elles étaient chantées par le même artiste (malgré leurs différences notables). Ce n’est qu’à mon retour que j’ai réalisé qu’elles avaient différents interprètes. Je dois avouer que celle de J. Balvin n’est pas si mal, mais les autres sont trop mièvres à mon goût, et ce, même si j’ai une certaine endurance envers la musique pop/légère/whatevercore. Et bravo au groupe mexicain Banda MS pour un doublé, tiré de son 10e album, No me pidas perdón;

– Banda MS – No me pidas perdón (No me pidas perdón; 2014);

– Banda MS – Hablame de ti (No me pidas perdón; 2014);

– Prince Royce – Darte un beso (Soy el mismo; 2013);

– Romeo Santos – Eres mía (Fórmula, Vol. 2; 2014);

– J. Balvin – Ay Vamos (La Familia B Sides; 2014);

Voilà donc la trame sonore incomplète de mon voyage. À mon retour, j’ai redécouvert certaines chansons, j’ai écouté avec plus de soin des disques que l’on m’avait offerts. J’aurais donc pu ajouter plusieurs artistes, comme Patricio Rey y sus Redonditos de Ricota, Los Piojos et bien plus, mais ce sera pour un prochain voyage…

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire le pourriel. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.