Le temps des retards (2e partie)

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Le retour fut infernal. Du jamais vécu, en ce qui me concerne. Mon premier vol, de Margarita à Caracas, a décollé avec cinq minutes d’avance!! J’étais épaté. La suite des événements m’a amèrement déçu.

Mon avion venait d’atterrir à Caracas, vers 14 h 30. Mon autre vol était à 15 h 40. Veinard, je me disais, tu vas pouvoir siroter un bon café avant ton prochain vol et arriver à temps pour tes telenovelas. Quelle grossière erreur de jugement!!

Même le retard était en retard

D’abord, les passagers sont restés dans l’avion pendant 45 minutes. Pourquoi? Je ne le saurais vraiment que le 18, en lisant le journal. J’y reviendrai. Toujours est-il que j’ai finalement quitté ce foutu avion pour faire un trajet de deux minutes en autobus, vers le terminal. Et arrivé au terminal, j’ai pénétré dans une foule dense et bruyante, qui attendait ses vols. Le mien était dans très peu de temps, alors je me hâtai de trouver la porte d’embarquement. À ma grande surprise, j’ai réalisé que la porte tant recherchée était précisément celle que je venais de traverser… ce qui signifiait que mon vol était retardé. En effet, les passagers massés devant cette damnée porte attendaient des vols qui auraient dû partir plusieurs heures auparavant. Alors pensez-vous vraiment que le mien allait partir avant ceux qui avaient déjà du retard?

Ce fut donc une accumulation de retards. J’ai fini par me décider à souper à l’aéroport. J’ai ensuite attendu. Et attendu. J’ai été me renseigner au comptoir d’Aeropostal à quelques reprises. On m’avait assuré que le vol partirait à 19 h 45. Évidemment, ce ne fut pas le cas. Je suis donc retourné au comptoir une autre fois… tout comme une bonne trentaine de personnes. L’employé ne parvenait pas à répondre aux questions des passagers. Un des gérants de la compagnie a fini par se pointer. Et il a été accueilli avec une brique et un fanal.

L’engueulade du siècle

Sérieusement, j’ai rarement vu une telle engueulade. C’était d’une virulence… j’étais moi-même en colère, mais je n’aurais pas aimé être à la place du gérant. Une trentaine de personnes furieuses qui hurlent en même temps, c’est plutôt impressionnant. Après plusieurs minutes à recevoir des injures, le gérant a fini par donner des réponses aux nombreuses questions qui lui étaient lancées. Mais ce n’était qu’une manoeuvre de diversion: l’avion est quand même parti vers 22 h 15, soit avec plus de 6 h 30 de retard.

Plan B

Finalement, je suis arrivé à Barquisimeto vers 23 h. J’étais persuadé que mes bagages seraient perdus. Ç’aurait été le comble… mais non, ils étaient là. Par contre, je devais maintenant trouver un hôtel. Il était beaucoup trop tard pour que je retourne à Sanare le soir même. J’avais discuté avec quelques autres passagers, qui m’avaient suggéré quelques bonnes adresses. J’ai trouvé un taxi, qui m’a chargé un prix bien trop élevé pour le peu de kilomètres qu’on devait parcourir. Enfin.

On a été dans le premier hôtel qu’on m’avait recommandé, afin de vérifier s’il y avait des chambres disponibles. Il n’y en avait pas. On a donc été dans un deuxième, tout près. Le chauffeur m’a dit que la course coûterait plus cher. Crosseur. Au moins, l’hôtel avait des chambres libres. À 100 $ CAN la nuit, mais bon, quand on a passé une journée à attendre et qu’on ne rêve que de sommeil, on perd un peu de sens critique. J’ai payé le chauffeur et j’ai donc pris une chambre. Elle était située à côté du bar, mais je m’en « concrissais ». Le chauffeur de taxi est revenu pour me redonner de l’argent, je lui en avais trop donné. Pas si crosseur, finalement. J’ai alors pris une douche, j’ai regardé une partie du film The Little Shop Of Horror et je me suis endormi, épuisé.

La fameuse chambre (et le lit défait)

Le lendemain, je suis revenu à Sanare.

Oh, et qu’ai-je découvert le 18, dans le journal? Il y a présentement un conflit de travail chez Aeropostal. Damn!!!

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