13 questions légères à Philippe

Comme je l’ai mentionné à plusieurs reprises, dans les entrevues précédentes, les voyages constituent une intarissable source de moments cocasses, légers, ridicules, etc. Philippe Antoun, heureux gagnant de mon concours “Gagnez une entrevue sur La page à Pageau”, en sait quelque chose. Ainsi, dans les lignes suivantes, il dévoile quelques-unes de ses histoires plus légères, pour votre bon plaisir.

L’objet dont tu te sers le plus en voyage?

Assurément mon guide de voyage, suivi de très près par mon micro-ordinateur-ultra-lent. C’est injuste parce qu’en raison de la lenteur de mon ordinateur, je suis obligé de m’en servir plus longtemps…

L’objet dont tu ne te sers jamais mais que tu apportes toujours quand même?

Je suis assez discipliné là-dessus!! J’ai appris à voyager léger même si j’ai un gros sac. Je me rappelle que lors de mon dernier voyage en Asie, mon sac ne pesait que 13 kilos au départ, malgré la présence d’un appareil-photo reflex, d’un miniportable et d’un petit caméscope. Je pense que ce sont mes souliers que j’utilise peu. Je suis toujours en sandales dans les pays chauds. Quand tu chausses du 15, ça peut être encombrant dans un sac. Néanmoins, mieux vaut prévenir…

L’objet qui n’existe pas encore mais que tu aimerais inventer pour faciliter les voyages?

Hmm…. Même en y pensant bien, je ne saurais quoi répondre. Il me semble que tout est si facile depuis qu’on a Internet.

Le souvenir le plus ridicule que tu as acheté en voyage?

Ah ça, c’est une facile! J’avais fini mon périple de deux mois en Chine par les grandes villes et à Beijing, tout le monde vend d’un peu n’importe quoi (comme dans plusieurs pays avoisinants, d’ailleurs). J’avais acheté un boule de gélatine qu’on lance par terre ou sur les murs et qui se reforme toute seule, comme le T-1000 dans Terminator 2. « Malheureusement », elle n’a pas survécu au voyage de retour. Je l’ai trouvée complètement écrasée dans mon sac. Je n’ai pas pleuré.

L’aliment, boisson ou mets que tu aimes comparer d’un pays à l’autre?

J’ai presque honte de le dire, mais c’est… du Mcdo!! Je le confirme : ça goûte la même chose en Chine, en Thaïlande, en Belgique et à Paris! En plus, c’est comme avoir un petit goût de la maison quand on est à l’étranger.

Le groupe ou musicien-ne que tu préfères écouter en voyage?

À chaque voyage sa bande originale! Cependant, je me sépare rarement de Muse, Dream Theater, Ratatat… J’avais écouté du Sigur Ros en faisant de la randonnée à Yosemite. Assez cool, comme expérience! J’essaie de varier les musiques parce que j’associe souvent un artiste ou un album à un voyage ou à un autre.

Des découvertes artistiques que tu as faites durant tes périples que tu aimerais partager avec les lecteurs (peinture, musique, littérature, etc.)?

Peinture : à Shanghai, on pouvait visiter, dans un sous-sol d’immeuble à condos, un tout petit musée d’affiches originales du communisme chinois. J’avais trouvé ça fascinant et j’ai commandé un livre très illustré sur le sujet à mon retour. Aussi, le musée Van Gogh (Amsterdam) et le musée Magritte (Bruxelles) m’ont beaucoup plu.

Littérature : La trilogie berlinoise (Phillip Kerr). J’ai lu les 1000 pages durant mon voyage au Vietnam. Trois récits super intéressants d’une époque qui me captive. Aussi, un livre à lire absolument par quiconque se rend au Cambodge : Le portail, de François Bizot. Il était un chercheur à Siem Reap durant l’invasion de Phnom Penh par les Khmers rouges et il a géré le départ des étrangers à partir de l’ambassade de France après avoir été fait prisonnier. Comme il parlait le khmer, il pouvait communiquer avec les habitants et avait donc un point de vue de l’intérieur. C’est très bien écrit et quand on lit le livre sur place, c’est encore plus saisissant. À lire absolument.

La superstition dont tu ne peux te débarrasser en voyage, si incongrue soit-elle?

Ce n’est pas tant une superstition qu’une habitude : ranger mes objets toujours aux mêmes places. Ça me permet de me rassurer face à la possibilité d’un vol.

Philippe au sommet de Lantau Peak, à Hong Kong (photo prise par Philippe lui-même)

Le pays que tu as préféré et pourquoi?

J’ai vraiment aimé la Belgique. Je m’y étais rendu dans le temps de Pâques et j’avais parcouru quelques villes en 8 jours. C’était mon premier voyage en Europe depuis 10 ans. Vélo, chocolat, bière, musées, frites. océan… Que demander de plus? J’avais pédalé de Bruges jusqu’à Ostende sur les magnifiques pistes cyclables du pays. Quel plaisir de sentir les effluves océaniques en approchant d’Ostende! Musée Magritte, Parlement européen… De tout pour tous les goûts! Et ça se voyage très facilement! On peut se rendre n’importe où dans le pays en à peine quelques heures de train! Je repense souvent à ce voyage. Il était vraiment complet : sport, culture, gastronomie… Ça m’a donné envie de traverser la Belgique à vélo.

Le pays que tu as le moins aimé et pourquoi?

Dur à dire. S’il avait fait beau au Cambodge, je crois que j’aurais plus apprécié mon voyage là-bas. J’ai aimé ça, mais j’ai passé sept jours à Sihanoukville, une ville de plage, et il a plu durant les sept jours. Ça m’a rendu très frustré contre la saison des pluies. On ne m’y reprendra plus.

Ton plus beau souvenir de voyage?

Il y en a quelques-uns, mais mon premier passage, en taxi, devant la Cité interdite et la photo de Mao demeure assurément un des plus marquants. Je l’avais tellement vue en vidéo, en images sur Internet… Je ne savais pas que nous allions passer devant et je me rappelle avoir été profondément ému, si bien qu’en m’éloignant, je me suis retourné pour la regarder à nouveau. Chaque fois que je parle de cette expérience à quelqu’un, mes yeux brillent!

L’expérience de voyage que tu ne souhaites jamais revivre?

À Shangri-là, en Chine, j’avais choisi de passer par quelques villages de Tibétains exilés dans les montagnes afin de rejoindre Chengdu. Il fallait que je me tape trois trajets d’autobus à raison d’un par jour. Après le premier trajet, j’étais à l’endroit le plus trou que j’aie visité en Chine. Personne, je dis bien personne ne parlait anglais et j’étais à peu près le seul Occidental de la place. Je me suis ramassé dans un hôtel où j’avais peur de dormir tant il était mal entretenu. En plus, j’avais oublié mon réveille-matin dans une autre auberge. J’ai donc dû en acheter un nouveau. Il était hors de question que je rate mon autobus le lendemain matin. Malheureusement, le lendemain matin, j’ai appris qu’il n’y avait plus d’autobus qui quittait pour le village en question. Je n’ai jamais su ce qui s’était passé (personne ne parlait anglais!), mais j’ai cru comprendre qu’il y avait eu un attentat et que les autobus ne passaient plus. J’ai donc dû me retaper huit heures d’autobus pour revenir à mon point de départ. Finalement, je suis revenu à Lijiang et j’ai pris l’avion jusqu’à Chengdu. C’était la première fois du voyage que quelque chose ne se déroulait pas comme prévu.

Un secret de voyage que tu n’as jamais révélé… jusqu’à maintenant?

Amsterdam.

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