Les ruines mayas de Tikal

Temple II

Temple II

Tikal est le nom d’un site maya majeur du nord-est du Guatemala, dont les origines remonteraient à 700 av. J.-C. Il est situé à environ 64 kilomètres au nord-est de Flores. Ses édifices, qui auraient été érigés jusque vers 900 apr. J.-C., trônent dans la jungle, un décor majestueux pour de telles ruines. Et des singes peuplent le secteur. J’y ai été le 15 mai 2015.

Choisir son excursion

Toutes les agences de Flores proposent la très populaire excursion. Il en existe trois variantes: celle de nuit (départ 3 h), celle du matin (départ 4 h 30) et du coucher de soleil (départ 12 h). J’ai choisi l’excursion du coucher de soleil; d’après les échos que j’ai récoltés, les excursions de nuit et du lever de soleil étaient décevantes, car, à ce temps-ci de l’année, le ciel est nuageux le matin et la brume tend à persister sur le site après le lever du soleil. Et je dois avouer que l’idée de me lever à 3 h ou 4 h 30 pour aller marcher dans la jungle me plaisait plus ou moins. À noter que, si la majorité des visiteuses et visiteurs effectue l’excursion depuis Flores, elle est aussi faisable depuis El Remate, une ville bordant l’est du lac Petén Itzá. La ville m’a paru encore plus tranquille que Flores, alors celles et ceux qui souhaitent une base très calme pour tenter l’aventure Tikal seront comblés. Enfin, il est possible de camper sur le site de Tikal, pour celles et ceux qui souhaitent voir ET le coucher ET le lever du soleil. N’étant pas un fan de camping, je n’ai même pas daigné me renseigner sur cette option.

Le soleil se couche sur Tikal...

Le soleil se couche sur Tikal…

J’ai payé mon excursion 80 quetzals (12,84 $ CAN) à une agence de Flores dont j’ai oublié le nom; son bureau se trouve toutefois sur la rue Centroamérica, au coin de la ruelle qui mène au bord du lac, et près de l’avenue Barrios. J’ai choisi cette agence pour deux raisons: elle promettait que le groupe ne dépasserait pas 12 personnes et le prix de l’excursion était inférieur de 10 quetzals (environ 1,60 $ CAN) à celui proposé dans plusieurs agences (bon, c’est bien peu, mais ça paie quand même une bière). Le prix inclut le transport et le guide, mais pas les frais d’entrée sur le site, la nourriture et l’eau.

L’excursion

À midi tapant, à mon auberge, j’ai attendu le bus pour aller au site. Or il est arrivé avec une vingtaine de minutes de retard. On était environ 10 dans le véhicule. Tikal est situé à environ 1 h de route de Flores; en chemin, on a effectué un arrêt de quelques minutes à El Remate, pour aller aux toilettes et acheter de quoi manger et boire. On a repris la route jusqu’à l’entrée du site, où l’on doit acquitter les frais d’entrée. Ils montaient à 170 quetzals (environ 27,16 $ CAN) par personne, même si, en théorie, ils sont de 150 quetzals (environ 23,96 $ CAN). Le guide semblait réticent à expliquer la raison de ce supplément de 20 quetzals (environ 3,21 $ CAN), mais d’après ce que j’ai pu déchiffrer de ses explications, cette pratique est le résultat d’un arrangement informel avec l’administration du site pour permettre aux visiteuses et visiteurs de rester après l’heure de fermeture (18 h)… enfin. Une fois ces formalités remplies, on a filé jusqu’au stationnement. Un complexe comprenant toilettes, magasins de souvenirs et vendeurs de nourriture accueille les visiteuses et visiteurs. Par ailleurs, les étangs à l’entrée hébergent des crocodiles et des panneaux prennent bien soin de l’indiquer. Je confirme: j’ai aperçu un crocodile dans l’un des étangs.

Attention aux crocodiles...

Attention aux crocodiles…

Il pleuvait à verse quand on est arrivés au complexe. On a attendu quelques instants, durant lesquels notre guide nous a expliqué le programme. Puis, les cieux se sont calmés et on a pu commencer la marche. Les sentiers étaient bien délimités, mais ils étaient un peu boueux. Dès les premières minutes de marche, on a rencontré une tarentule qui paressait sur un arbre. Sans crier gare, notre guide l’a prise pour nous la montrer. La réaction de dégoût a été rapide chez la plupart des membres du groupe. Le guide a ensuite proposé à tout le monde de prendre des photos avec la bête. Je l’ai fait. C’était moins désagréable que ce que j’avais imaginé;

Jolie tarentule

Jolie tarentule

Après cette rencontre inoubliable, on a poursuivi la promenade. On a alors vu un premier vestige: une pyramide et des stèles. L’ensemble se nomme Complejo de Pirámides Gemelas Q. On peut gravir la pyramide et le groupe en a profité. Du haut de celle-ci, on peut voir un autre vestige, qui dépasse la cime des arbres. Une autre pyramide a été érigée sur le site, mais elle est dissimulée sous la végétation.

Palais ****

Pyramide du Complejo Q

On s’est ensuite dirigés vers la place principale du site, la Gran Plaza, où se trouvent notamment le temple I, le temple II, l’Acrópolis Central et le temple III. Les Mayas y tiennent encore des cérémonies (non, les Mayas n’ont pas disparu; leurs descendants se considèrent Mayas et continuent d’honorer certaines traditions ancestrales). L’endroit possède une ambiance solennelle, on y sent l’empreinte du temps. On peut monter sur le temple II, mais pas sur le I. D’une plateforme installée sur le temple II, on peut voir l’ensemble de la place. Moment photographique s’il en est un. En outre, des coatis se promènent sur le site et j’ai même vu des singes araignées dans les arbres. Je jubilais.

La Gran Plaza

La Gran Plaza

Vue du temple I, depuis le temple II

Vue du temple I, depuis le temple II

Un sexy coati

Un sexy coati

On a alors été au temple V. Pas mal. On n’y a pas grimpé, même si le Lonely Planet parle d’un escalier en bois qui permet de se rendre sur une plateforme à son sommet. Manque de temps, sans doute.

Temple V

Temple V

Puis, on a marché à travers la jungle dense, dans un sentier peu défini, pour se rendre à un site archéologique en pleine exploration: une caverne qui se trouve à 3-4 mètres sous la surface du sol. Les archéologues y ont découvert des peintures sur le roc. Une échelle bancale permet de pénétrer à l’intérieur de la caverne. L’endroit est un peu à l’étroit, de sorte que les plus claustrophobes pourraient ressentir un malaise. D’autant plus qu’on y a croisé un scorpion. Étant moi-même un Scorpion, j’ai plutôt éprouvé de la sympathie pour cet arachnide. Bref. Les peintures y sont fascinantes, certaines possèdent un caractère érotique. Oh ces Mayas. Je serais curieux de revenir sur ce site dans, disons, 25 ans, afin de voir l’état d’avancement des travaux.

Peintures

Peintures dans la caverne

Enfin, on a été au clou du site, le temple IV, avec ses 65 mètres de hauteur, pour assister au coucher de soleil. On peut grimper jusqu’au sommet du temple, grâce à un escalier en bois, et, une fois bien perchés, on a une vue incroyable sur toute la région. Le ciel était dégagé, fort heureusement, alors on a pu assister à ce magnifique spectacle. On a même vu des singes hurleurs, qui s’agrippaient paresseusement aux branches des arbres. J’aurais aimé qu’ils crient, mais ils étaient trop placides. Dommage.

Coucher de soleil sur Tikal

Coucher de soleil sur Tikal

Le retour

Vint le moment du retour. On est donc revenus sur nos pas. Il faisait noir comme dans une narine; celles et ceux qui avaient des lampes frontales ou des téléphones intelligents ont éclairé le trajet. Un guide armé d’un fusil nous accompagnait, au cas où une bête sauvage aurait l’idée de s’en prendre à notre groupe. Une fois au stationnement, on a acheté des rafraîchissements et de la bière, puis on est rentrés. Discussions délirantes, inappropriées pour ce blogue. Et on est revenus à nos auberges, satisfaits de notre journée.

Quelques conseils

Une chose frappe quiconque effectue cette excursion: l’humidité est écrasante dans la jungle. J’avais de la buée dans mes lunettes et mon chandail a effectué une abondante récolte de sueur. Pour profiter au maximum de cette expérience, je suggère quelques items: de bons souliers de marche, des vêtements appropriés (pantalons longs et coupe-vent imperméable, au cas où), de l’eau en quantité et un appareil photo. En fin de compte, je recommande cette excursion, surtout pour celles et ceux qui, comme moi, n’ont pu aller à Palenque.

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