31 notes sur Mexico

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La Catedral Metropolitana et une photobombe olympique.

La Catedral Metropolitana et une photobombe de classe olympique.

Mexico. Ou Distrito Federal, comme les locaux l’appellent. Une des villes les plus peuplées au monde, avec plus de 20 millions d’habitants. Une géante parmi les géantes. J’y ai posé mes sacs le 16 février et je les ai repris le 28. 12 jours intenses, bien remplis. Et je n’ai qu’effleuré la surface de tout ce qu’elle a à offrir. Voici donc les notes que j’ai prises lors de mon séjour là-bas:

Général

– J’ai été surpris par la gentillesse des habitant-es de Mexico. Plusieurs fois, des individus m’ont spontanément aidé. J’aurais imaginé que dans une ville aussi gigantesque, les habitant-es seraient plus individualistes, mais ce ne fut pas le cas pour celles et ceux que j’ai rencontrés;

– Je ne dirais pas Mexico est 100 % sécuritaire, mais je m’attendais à y sentir une ambiance beaucoup plus tendue. Or je ne m’y suis jamais senti en danger. J’ai fait attention, bien sûr, et je pense que la prudence reste de mise en toutes circonstances;

– Il y a plus de 7-Eleven ici qu’ailleurs au pays. C’est dommage, car les Oxxo sont bien plus complets;

– Les harmonipans, un genre d’orgue de barbarie, sont une plaie dans le centre historique. Leurs sons barbares, lancinants finissent par éroder la plus solide des patiences;

Transport

– À Guanajuato, j’ai acheté un billet pour Mexico dans un Oxxo. On était alors dimanche et j’ai constaté que tous les vendeurs de billets de bus étaient fermés. Sauf le Oxxo. Le processus d’achat est simple (si on parle espagnol): il suffit de demander un billet au comptoir. Je l’ai payé 518 pesos (environ 42,79 $ CAN), avec la compagnie Primera Plus. Le trajet a duré 4 h 20, sans arrêt (de 11 h 12 à 15 h 32, très exactement). J’ai visionné les mêmes films que lors de mon dernier trajet avec la compagnie. Jumanji, c’est divertissant une fois, mais plus que ça, bof;

Au terminus de Guanajuato, quelques minutes avant le départ.

Au terminus de Guanajuato, quelques minutes avant le départ.

– Un billet de métro ne coûte que 5 pesos (environ 0,41 $ CAN), peu importe la longueur du trajet. Et les trajets peuvent être longs, dans ce réseau labyrinthique. Néanmoins, il s’avère facile de se déplacer en métro, les indications et les cartes sont claires;

– Mexico compte quatre terminus de bus majeurs, correspondant peu ou prou aux quatre points cardinaux, alors vérifiez bien d’où part/arrive votre bus. Certaines destinations interurbaines ne sont accessibles qu’à partir d’un terminus précis. Le plus important des quatre est le Terminal Central del Norte, relié à la station de métro Autobuses del Norte (ligne 5);

Activités

– Catedral Metropolitana: LA cathédrale de la ville. L’entrée est gratuite. Difficile de ne pas y aller et difficile de ne pas être soufflé-e par sa fière allure. Vous la voyez dans la photo d’introduction de ce billet;

– Plaza de la Constitución (El Zócalo): la principale place publique de Mexico est l’une des plus grandes au monde. Bordée par la Catedral Metropolitana et le Palacio Nacional, entre autres, elle attire les touristes, les locaux, les musiciens et leurs damnés harmonipans, les amuseurs publics, les manifestants, etc. Un endroit animé, de jour comme le soir;

Torre Latinoamericana: pendant des années, cette tour fut la haute de l’Amérique latine, avec ses 183 mètres de hauteur. En outre, elle a été conçue pour résister à des tremblements de terre; pas une mauvaise idée, quand on sait que le pays peut subir de violents séismes, comme celui du 19 septembre 1985 (de magnitude 8,2 sur l’échelle de Richter; 10 000 personnes avaient alors perdu la vie). Une plateforme se trouve au 43e étage, il est possible d’y accéder pour 70 pesos (environ 5,68 $ CAN), mais vous pouvez aller gratuitement au bar du 41e étage, y commander un verre et admirer les vues, le smog permettant, bien sûr;

Vue depuis la Torre Latinoamericana

Vue depuis la Torre Latinoamericana

– Palacio Nacional: le palais où siège le pouvoir exécutif fédéral mexicain. L’accès est gratuit, mais il faut présenter une pièce d’identité à l’entrée: ainsi, on m’a demandé mon passeport. Je ne l’avais pas sur moi, alors j’ai montré ma carte d’assurance maladie du Québec (ma chevelure y est particulièrement abondante, par rapport à ce que j’ai l’air en ce moment) et, après quelques instants de tergiversation, on m’a laissé passer. On peut prendre des photos dans le palais, mais sans flash. Considérant l’imposante présence militaire dans l’édifice, je ne recommande pas de défier cette règle. Le principal intérêt du palais? Les murales peintes par Diego Rivera. Elles sont hallucinantes;

Templo Mayor: ces ruines sont celles de la pyramide à degrés de Tenochtitlan, la capitale des Aztèques. Il en coûte 64 pesos (environ 5,20 $ CAN) pour les visiter. Un musée se trouve aussi sur les lieux et l’accès est inclus dans le prix du billet. Cependant, vous ne pouvez pas y traîner une bouteille d’eau: j’en avais une et on m’a demandé de la vider ou de la caler. J’ai choisi la deuxième option. En contrepartie, j’ai eu droit à une blague sur ma future envie de pisser. Ah les blagues de toilette… un classique international. Mais, au-delà des questions urinaires, j’ai été impressionné par ces ruines. Elles constituent un bain d’histoire tout à fait captivant. En plus, elles se trouvent en plein centre historique, à sept pas de la cathédrale;

Templo Mayor

Templo Mayor

– J’ai assisté à un gala de lucha libre (lutte mexicaine) à l’Arena México, le temple de la lucha libre au Mexique. Je raconterai le tout plus en détails dans mon futur billet sur la lucha libre au Mexique;

Museo Memoria y Tolerancia: un lieu dur, mais poignant, qui porte sur les génocides du XXe siècle. J’ai visité plusieurs musées sur les génocides, mais celui-ci est le seul à aborder le génocide contre les Mayas perpétré au Guatemala, entre 1981 et 1983. L’édifice est toutefois un peu labyrinthique, on peut s’y égarer si on n’est pas attentif. Le billet coûte 69 pesos (environ 5,60 $ CAN);

– Si vous êtes dans le centre historique et que vous cherchez de la bouffe de rue ou des restos familiaux, vous en dénicherez dans le secteur de la rue República de Brasil et de la Plaza Santo Domingo. Les quesadillas au bifteck ont fameuses dans le coin et se vendent environ 21 pesos chacune (environ 1,71 $ CAN);

– Pour celles et ceux que ça pourrait intéresser, les bus touristiques à deux étages partent à côté de la cathédrale, sur la rue Monte de Piedad. Des agences y proposent divers circuits touristiques pour découvrir la ville et ses attraits;

Museo Nacional de Antropología (métro Auditorio, ligne 7): Wow. Un musée de classe mondiale, digne d’un British Museum à Londres, qui retrace l’histoire des différents peuples qui ont forgé le Mexique. Le musée part de l’origine des humains, puis passe par la première vague de colonisation des Amériques, par les conflits sanglants entre ces peuples et par l’arrivée des Espagnols. Le tout avec des tas d’explications, de détails et d’artefacts pour illustrer cette histoire d’une phénoménale complexité. Absolument éblouissant. J’y ai passé plus de 3 heures et, n’eût été de la surdose d’informations qui a grillé mon cerveau, j’y serais resté un autre 3 heures. Facilement. Une visite essentielle, à seulement 64 pesos (environ 5,20 $ CAN) l’entrée. Un des meilleurs musées que j’ai visités;

Museo ****

Museo Nacional de Antropología

– Parc Bosque de Chapultepec: ce joli parc, fier de ses deux lacs et de son statut du plus important parc de la ville, se veut un lieu où les gens viennent flâner, frencher et faire du pédalo. Cette visite se combine très bien avec celle du Museo Nacional de Antropología, car ils sont dans le même secteur. Et franchement, après quelques heures dans ce musée, un tel arrêt permet de digérer la masse d’informations absorbée là-bas;

– Avenida Madero: l’action du samedi soir se concentre sur la partie piétonnière de cette avenue du centre historique. Bon, pas seulement le samedi soir, l’avenue bourdonne jour et nuit. Boutiques, restaurants, bars, églises, musées, etc., elle offre beaucoup, pour tous les goûts. Les amuseurs publics s’y en donnent à coeur joie. De plus, de nombreux styles architecturaux se côtoient, créant ainsi un aperçu des influences que la ville a connues;

Bar La Bota: ce petit bar sur San Jerónimo possède la particularité d’être ouvertement athée (!). La décoration y est d’un éclectisme à faire rougir les antiquaires les plus compulsifs; un vrai capharnaüm. Mais cet éclectisme dégage un charme auquel les locaux ne résistent pas. À 22 h, un samedi soir, le bar était rempli à capacité et j’ai été chanceux d’y dénicher un siège pour boire une tite frette;

– D’ailleurs le secteur des rues Regina et San Jerónimo constitue un bon endroit pour sortir, sans se frotter aux foules de l’Avenida Madero. L’ambiance y est plus intimiste, mais tout aussi festive. La bière et le mezcal sont à l’honneur. Autres secteurs pour fêter (je n’y ai pas été, toutefois): La Condesa et Roma;

– Alameda Central: tsé, le parc situé à côté du splendide Palacio de Bellas Artes. Il compte de nombreuses fontaines et des statues. Les jeunes adorent s’amuser avec les jets d’eau qui surgissent du sol dans différentes zones du parc. Je les enviais;

Alameda Central

Alameda Central

– Si vous voulez acheter/vendre de l’or et de l’argent, le secteur au nord/nord-est du Zócalo vous comblera de bonheur. Le même secteur compte aussi une quantité prodigieuse de commerces de photographie;

– Coyoacán est une delegación (un arrondissement) au centre-sud-ouest du centre de Mexico. Mais comme la capitale est immense, Coyoacán en fait maintenant partie. Ainsi, le métro s’y rend, par la ligne 3. L’arrondissement est agréable, avec son atmosphère plus décontractée que celle du centre de Mexico. Et Coyoacán a plusieurs points d’intérêt, que je présenterai ci-bas;

– Museo Frida Kahlo: un incontournable de Mexico. Les prix reflètent d’ailleurs cette réputation: 80 pesos (environ 6,50 $ CAN) pour l’entrée et… 60 pesos (environ 4,87 $ CAN) pour pouvoir prendre des photos. Ça, c’est de l’arnaque. Mais bon, les gestionnaires savent de toute évidence que les visiteuses et visiteurs vont affluer au musée, peu importe le prix. Frida exerce toujours son pouvoir de séduction, même depuis l’au-delà. Ceci dit, le musée est intéressant. À un tel point qu’il est très populaire, ce qui rend la visite pénible par moments. Il faut jouer du coude pour lire les panneaux explicatifs et prendre des photos. Malgré tout, en déambulant dans la maison et dans la cour, on peut s’imaginer la vie orageuse que devaient mener Frida et Diego;

Frida Kahlo a transformé ses problèmes de santé en éléments de sa personnalité. Et le monde n'a jamais oublié.

Frida Kahlo a transformé ses problèmes de santé en éléments de sa personnalité. Et le monde n’a jamais oublié.

– Museo Casa de Léon Trotsky: le célèbre révolutionnaire russe est mort à Mexico, le 21 août 1940. Un pic à glace dans le crâne et l’homme entrait malgré lui dans la légende. L’entrée coûte 40 pesos (environ 3,25 $ CAN) et le droit de prendre des photos 15 pesos (environ 1,22 $ CAN). En toute franchise, on fait rapidement le tour de la maison. La vie de Léon Trotski est cependant unique, alors les amateurs d’histoire seront rassasiés par cette visite;

– Viveros: un parc constellé d’arbres où les gens vont courir. Parce que ici aussi, la course à pied est une véritable folie;

– Bazar Artesanal Mexicano: dans ce bouillant marché d’artisanat à côté de la Plaza Hidalgo, j’ai vu des météorites à vendre… ouais, bien sûr;

– Plaza Hidalgo et Jardín Centenario: deux places publiques situées l’une à côté de l’autre. Toutes deux jolies, toutes deux très achalandées, elles constituent des lieux propices aux séances de people-watching. Attention aux jeunes qui font du skateboard sans se soucier d’autrui sur la Plaza Hidalgo;

Jardin Centenario

Jardín Centenario

Hébergement

Hostel Mundo Joven Catedral: cette auberge appartient à la catégorie « endroit où il est facile de coller pendant des semaines ». Et certain-es le font. L’emplacement de l’auberge dans le centre historique en fait une excellente base à partir de laquelle explorer le quartier et même la ville, en raison de la proximité de la station de métro Zócalo (ligne 2). De plus, le déjeuner inclus n’a rien à envier à celui de nombreux restaurants. Aussi, un restaurant au personnel sympathique et à la délicieuse cuisine (lasagne au cactus… miam!) a pris racine au premier étage. Par contre, le Wi-Fi n’est pas des plus fiables et quelques connards peuvent se glisser parmi la clientèle. La rançon de la gloire, sans doute. L’auberge possède mon bar d’auberge préféré de tous ceux que j’ai visités. L’ambiance peut y devenir délirante, sans verser dans la compétitivité des clubs. J’y ai rencontré plein de gens intéressants, d’horizons divers, d’origines diverses. En outre, le bar peut se targuer d’offrir une vue imprenable sur la cathédrale, vue encore plus superbe le soir. Il joint donc l’agréable à l’agréable. Bref, une auberge recommandée. J’ai payé 200 pesos (environ 16,23 $ CAN) la nuit pour un lit en dortoir; les membres du réseau Hostelling International bénéficient de rabais;

Vue de la cathédrale, depuis le bar de l'auberge

Vue de la cathédrale, depuis le bar de l’auberge

Hostal Regina: cette auberge est située dans un quartier animé, de sorte que les irritants sons d’harmonipan parviennent à se hisser jusque dans les dortoirs. Mais bon, son ambiance générale demeure quand même assez calme. Le Wi-Fi fonctionne bien, les douches sont spacieuses, l’eau chaude est réellement chaude, des excursions trop chères sont offertes et le déjeuner inclus est peu satisfaisant, à moins que vous n’aimiez vraiment, vraiment les toasts. Par ailleurs, un bar a été aménagé sur la terrasse et, comme j’ai pu le constater un vendredi soir, il attire une imposante clientèle locale. J’y ai rencontré plusieurs jeunes de la ville, avec lesquels j’ai discuté d’un tas de trucs. Ils m’ont appris beaucoup de choses sur le Mexique. Intense soirée. J’ai payé 190 pesos (environ 15,42 $ CAN) la nuit pour un lit en dortoir.

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