Centre historique de Santa Marta

Disons-le tout de suite: la visite de Santa Marta n’est pas un incontournable d’un voyage en Colombie. En elle-même, la ville ne compte beaucoup d’attractions dignes d’intérêt. Située sur la côte caribéenne du pays, elle sert plutôt de base pour des excursions dans la région, comme au parc national Tayrona, à la Ciudad Perdida, à Nueva Venecia et à San Lorenzo. J’y suis resté du 23 au 28 septembre 2015;

Général

– La ville a été fondée le 29 juillet 1525, ce qui en fait la plus vieille ville de Colombie. Elle compte aujourd’hui environ 500 000 habitant-es;

Cathédrale de Santa Marta

– Il faisait très chaud quand j’y étais; genre, dans les 45 degrés Celsius ressentis:

Il fait chaud…

Transport

– J’ai pris une navette pour Santa Marta depuis mon auberge de Carthagène des Indes; le billet m’a coûté 42 000 pesos (environ 19,34 $ CAN). Le trajet devait durer 4 h, mais il a pris 5 h 30, en raison d’une manifestation qui bloquait une route et un accident de la route. On m’a dit qu’effectuer ce trajet en mode autonome ne revenait pas vraiment moins cher au final et qu’en plus, il fallait prendre plusieurs bus/taxis. Or la navette venait me chercher à mon auberge et me déposait à celle que j’avais choisie à Santa Marta;

Activités

– Les gens se baignent à la plage du centre-ville, malgré la présence d’installations portuaires dans le secteur. La plage voisine de Taganga me semble un bien meilleur endroit pour une saucette; un taxi pour s’y rendre coûte autour de 8000 pesos (environ 3,69 $ CAN). Des bus locaux font également le trajet;

Plage de Santa Marta

Plage de Taganga

– Le Malecón, soit la promenade le long de la mer des Caraïbes, offre quelques minutes de tourisme divertissant, avec ses nombreuses statues. Il attire aussi de nombreux vendeurs de boissons froides, pour les assoiffé-es;

– Museo del Oro: situé en face du Parque Simón Bolívar, ce musée intéressant, à l’entrée gratuite, retrace l’histoire des cultures de la région, à travers divers artefacts. En outre, j’y ai rencontré un gardien qui m’a posé des questions sur le Canada, qui m’a parlé de son désir d’y immigrer, de fuir la Colombie (car sa famille avait été persécutée, certains membres auraient même été exécutés). Je le sentais sur le bord d’éclater en sanglots. Je ne savais trop quoi lui dire, alors je lui ai donné les meilleurs conseils auxquels je pouvais penser. Touchante conversation, j’en étais sonné;

– Un parc est situé en face de l’église San Francisco: le jour, il suscite peu d’intérêt. Le soir, il devient un repaire de gens louches, où il est possible d’acheter de la bière (et de la boire sur place) et de se faire offrir de la cocaïne à toutes les 7 minutes 29 secondes. L’ambiance pas mal trash en fait un lieu qui n’est pas pour tout le monde, mais si c’est ce que vous cherchez, vous apprécierez cette incursion dans un univers glauque;

Vendeurs sur la place devant l’église San Francisco

– À côté du parc de l’église San Francisco se trouve un petit restaurant, au coin de la Calle 13 et de la Carrera 4. L’endroit idéal pour goûter un jus de lulo (narangille);

– Le restaurant Carambolo, sur Calle 19, près de la Carrera 4, propose des pitas savoureux, entre autres. Bonnes portions;

– Restaurant Maná: ce petit restaurant ne séduira pas par sa variété, en raison de sa carte très limitée. Pour amateurs de menús ejecutivos pas cher, dans une ambiance très locale. Sur Calle 16, 17 ou 18, entre Carreras 5 et 7. Je pourrais être plus vague, je le sais;

– Parque Simón Bolívar: Simón Bolívar fut un personnage majeur de l’histoire de l’Amérique latine; il est mort ici, à Santa Marta, le 17 décembre 1830. Pas mal d’activités sur la place, elle constitue le coeur du centre historique;

– Le Parque de los Novios est un charmant parc du centre historique. Comme son nom l’indique, le parc attire les amoureux (des bancs publics, bien sûr);

Parque de los Novios

Hébergement

– The Dreamer Hostel: l’ambiance un peu trop « Spring Break » de l’auberge ne m’a pas plu. En outre, son restaurant offre des plats plus cher qu’ailleurs pour la même chose. Aussi, l’auberge est excentrée, mais pas trop loin du terminus de bus. Par contre, sa piscine est superbe et de nombreuses chaises de jardin permettent de relaxer. J’ai payé 35 000 pesos la nuit (environ 16,12 $ CAN) pour un lit dans un dortoir mixte de 10 lits bien climatisé, déjeuner non inclus;

– Hostel Masaya Santa Marta: j’ai payé 34 000 pesos la nuit (environ 15,66 $ CAN) pour un lit dans un dortoir mixte de 12 lits, déjeuner non inclus (disponible pour 8000 pesos). Un soir, un voleur s’est introduit dans mon dortoir du 2e étage, depuis la rue (!), et il a dérobé divers objets, dont des iPhone, à 6 – 7 personnes; la direction a ensuite assuré les invité-es qu’il y aurait des changements au plan de la sécurité. Or, apparemment, ce n’était pas la première fois qu’un tel incident survenait. Malgré tout, j’ai beaucoup aimé l’auberge. Elle est jolie, elle dégage une belle ambiance, grâce à ses aires communes. J’y ai rencontré des gens intéressants. De plus, la – petite – piscine est nécesssaire pour supporter la chaleur. Une cuisine assez spacieuse plaira aux Pol Martin/Jehane Benoît de ce monde. Autres points positifs: casier sous le lit (heureusement que j’y avais laissé tous mes trucs, je ne me suis rien fait voler), prise électrique individuelle, rideau pour chaque lit. Toutefois, la partie toilette/douche de mon dortoir était étrange, elle laissait peu de place pour de l’intimité. Enfin, cette auberge est polarisante pour diverses raisons. À vous donc de voir si l’endroit vous inspire confiance.

Vue depuis la piscine de l’Hostel Masaya Santa Marta