Une visite au canal ou comment passer une escale de 12 heures à Panamá

Canal de Panama

Ma deuxième visite au Panamá, le 19 septembre 2019, fut plus expéditive que la première.  Je n’avais qu’environ douze heures devant moi cette fois, soit le temps d’une escale, et non quelques jours. Mais j’avais un objectif: visiter le canal de Panamá. Je ne l’avais pas fait la première fois, par paresse. Là, je n’allais pas manquer mon coup.

Une longue escale

Mon vol de Rio atterrit à l’aéroport international Tocumen vers 6 h 42. Je me suis renseigné, dès son ouverture, au stand d’information touristique « Visit Panamá », au 2e étage du terminal 2; il y avait deux excursions prévues à la section du canal nommé Miraflores, soit une à 9 h (retour vers 12 h 30) ou une à 11 h (retour vers 15 h). Pour s’inscrire, il fallait se présenter à un autre stand, situé au 1er étage du terminal 2.  Détail majeur: pour accéder à ce dernier stand, il fallait franchir l’immigration et les douanes (n’oubliez pas de remplir la fiche de déclaration), car il se trouvait juste de l’autre côté de la sortie. Donc, selon votre nationalité, vous devrez vous assurer de suivre les formalités exigées, mais surtout, vous devrez tenir compte des possibles délais que les procédures pourraient ajouter à vos plans.

LE stand, au 1er étage du terminal 2

L’excursion coûtait 30 $ US (environ 40,70 $ CAN, selon le taux en vigueur sur XE.com, au moment de la publication de ce billet) et le prix incluait le transport et les services d’un chauffeur/guide. On pouvait la payer par carte de crédit. Toutefois, on devait débourser de notre poche pour l’entrée au canal, soit 20 $ US (environ 27,13 $ CAN).  Il fallait aussi ajouter ses dépenses personnelles; dans mon cas, des aimants de frigo, parce que j’aime les collectionner. Enfin, le point de départ et d’arrivée de cette excursion était devant ce même stand.

Canal de Panama, section Miraflores

J’ai donc pris place dans une fourgonnette bien remplie. On a alors roulé à travers la ville et ses gratte-ciels à l’architecture parfois étonnante. C’est vraiment un trait distinctif de la ville de Panamá: une architecture « moderne », plus nord-américaine que celle des autres capitales d’Amérique latine. Je soupçonne que les caprices architecturaux des milliardaires du canal ont façonné la physionomie de la métropole.

Quelques gratte-ciels

La fameuse F&F Tower

On est sortis de la ville et on a roulé dans des zones moins densément peuplées. Pendant tout ce temps, notre chauffeur nous donnait des explications – en espagnol et en portugais – sur ce que l’on voyait, sur les contextes historique, géographique et socio-économique du pays; ainsi, malgré l’impression de richesse que peut laisser la capitale, le Panamá compte un nombre important de personnes vivant sous le seuil de la pauvreté. On a fini par arriver à Miraflores après environ une heure de route. On a fait la file pour acheter nos billets, puis, on nous a lâché lousse sur le site pour une heure.

Canal de Panama, section Miraflores

D’abord, quelques faits sur le canal: il est ouvert depuis le 15 août 1914 et il fait 77 kilomètres de long. Il relie l’océan Atlantique à l’océan Pacifique et il évite ainsi un sacré détour aux bateaux. Plus de 14 000 navires l’empruntent chaque année et ils transportent plus de 203 millions de tonnes de marchandises. Longtemps sous le contrôle des États-Unis, le canal est aujourd’hui dirigé par l’Autoridad del Canal de Panamá (depuis le 31 décembre 1999, en fait). Par contre, sa construction a causé la mort de milliers de travailleurs, en raison notamment du paludisme, de la fièvre jaune et des glissements de terrain. Enfin, sa construction fut l’un des plus grands défis de l’ingénierie moderne.

Une partie des installations de Miraflores

Revenons à nos moutons… je me suis aussitôt dirigé vers le canal. Des gradins permettaient aux visiteurs d’admirer le passage des bateaux. Quand je suis arrivé, les gradins étaient déjà bondés. Des écoliers hurlaient et trépignaient. Néanmoins, j’ai réussi à me glisser entre deux personnes, le long du garde-corps. J’ai observé l’action, pris des photos et filmé des vidéos. Bon, je l’admets, le rythme était lent, alors la vidéo n’est pas des plus excitantes. Comme regarder une course de tortues. Mais, n’empêche, l’enthousiasme des spectateurs compensait un peu le manque d’intensité navale.

On a été chanceux, on a pu voir le dernier bateau de la matinée entrer dans le système d’écluses. Impressionnant. Lent, mais impressionnant. On n’est ainsi restés qu’une heure et elle a passé vite. Mais en même temps, je crois que c’était suffisant. La seule raison de rester plus longtemps serait pour visionner le documentaire IMAX (détails ci-bas) ou pour regarder plus de bateaux, si vraiment la navigation nous passionne.

Une foule enthousiaste

Le site comptait aussi,  à ce que j’ai vu, un casse-croûte, un magasin de souvenirs, des salles d’exposition et un cinéma IMAX. On y présentait un documentaire narré par Morgan Freeman. Je ne l’ai pas visionné, faute de temps, mais je suis sûr que ce devait être parfait. Cet homme pourrait narrer un accouplement de paresseux et ce serait captivant. J’ai plutôt mangé une gaufre au dulce de leche (je n’avais pas déjeuné) et j’ai acheté des aimants de frigo.

Je regarde cette photo et j’entends LA voix.

Ce n’est pas tout

On a ensuite effectué plusieurs autres arrêts; d’abord, on a été sur le site accueillant les lettres du nom Panamá. Sans surprise, il y avait une file. Mais tout le monde a pu avoir sa tite photo, avec un peu de patience.

Les fameuses lettres

Ensuite, on a visité un marché d’artisanat rempli de babioles, près de la vieille ville. Je n’ai rien acheté, mais ce genre d’endroit peut dépanner quelqu’un qui aurait oublié d’acheter un cadeau de fête. J’ai plutôt profité de l’arrêt pour croquer des photos du coin, qui me rappelait étrangement le Vieux-Nord de Sherbrooke.

Si ça ça ne ressemble pas à la rue Prospect, je n’aime pas la poutine.

En chemin, on a pu admirer l’architecture déjantée du Biomuseo.

Délire architectural

On n’a hélas pas été dans Casco Viejo, le centre historique, mais on l’a frôlé. Dommage, puisque c’est un joli quartier. Je comprends cependant que ç’aurait été un peu serré, côté horaire, vu la taille du quartier. Et c’est sûr que les gens n’auraient pas respecté l’heure de retour à la fourgonnette. Néanmoins, on a fait un arrêt photo tout près, pour observer les gratte-ciels de la ville au loin.

Casco Viejo, au loin

Retour à l’aéroport à 12 h 30 pile poil. Je n’ai eu qu’à franchir les procédures habituelles – à nouveau. Et j’ai ensuite attendu mon vol de retour vers Montréal, satisfait de ma journée.

Impressions générales

Je ne suis pas convaincu que ce serait plus avantageux de faire cette excursion par soi-même, soit en taxi ou en voiture louée. D’abord, de toute façon, le prix d’entrée au canal devra être payé et, j’imagine, un tarif pour garer la voiture. Sans parler de l’essence. Ensuite, en achetant cette excursion, tout le côté logistique disparaît. Pas besoin d’un GPS ou d’une carte pour se déplacer, le chauffeur s’en charge pour nous, et ce, sans la pression d’un compteur de taxi. Puis, détail non négligeable, on n’aurait pas droit aux explications généreuses du guide. Alors, au final, une excursion comme celle-ci vaut la peine.

Gros navire

Une conclusion concluante

Ce fut une excellente excursion, bien rodée. Bonus: j’ai apprécié la compagnie d’un amusant groupe de Brésiliennes et d’Argentin-es. J’ai ainsi pu parler espagnol et portugais, j’ai pu avoir d’agréables discussions sur une variété de sujets. En plus, notre chauffeur/guide était intéressant et informé (n’oubliez pas de lui glisser un pourboire,  s’il le mérite). Je recommande donc cette excursion, si vous avez au moins sept heures d’escale à Panamá.

Prochain billet: je ne sais pas. Pas encore. 

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire le pourriel. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.