Mes auberges à Lisbonne

Lisbonne, depuis le Miradouro de São Pedro de Alcântara

Je l’avoue, j’ai triché. Dans mon dernier billet, j’avais mentionné que mon prochain billet parlerait de la folie des Journées mondiales de la jeunesse à Lisbonne. Or j’avais déjà commencé un brouillon sur les auberges où j’ai dormi, à Lisbonne, et j’ai réalisé que j’avais – à grande surprise – pas mal de choses à dire sur celles-ci. Eh bien, après réflexion, j’ai réalisé que je ne voulais pas terminer ma série de billets sur le Portugal par un texte plus pratico-pratique, je voulais une finale plus intense. Je me suis alors dit que c’était le moment parfait pour finir ce billet sur mes auberges et le publier. Chose amusante: je ne me souviens pas d’avoir publié de billet portant seulement sur des auberges d’une seule et même ville, mais il y a une première fois à tout. Donc…

Mes auberges

J’ai testé deux auberges à Lisbonne. Je suis resté dans la capitale portugaise du 29 juillet au 1er août 2023.

The Independente Hostel & Suites

J’ai d’abord logé une seule nuit à The Independente Hostel & Suites, le 29 juillet 2023. C’est une des plus belles auberges que j’ai visitées au cours de mes voyages. L’endroit était envoûtant, avec ses tapis somptueux dans les escaliers, ses impressionnants luminaires, ses décorations d’allure sophistiquée et son imposant salon commun avec une cuisine décente juste à côté. Un restaurant invitant était situé au premier étage et c’était là qu’on prenait le copieux déjeuner gratuit. Le soir, le resto accueillait les clients extérieurs. 

L’entrée. Presque comme dans un conte de fées. Presque.

Côté sécurité, rien à redire. À leur arrivée, les invité-e-s recevaient une carte magnétique pour accéder aux dortoirs et aux chambres, de même qu’au salon et à la cuisine.

La cuisine, qui n’a hélas pas eu le bonheur de connaître la poutine.

Le grand salon pourrait facilement accueillir un 5 à 7 entre jeunes professionnels du monde la publicité ou un vernissage d’une artiste émergente qui peint avec ses coudes.

Un salon plus grand que bien des apparts que j’ai visités dans ma vie.

Par ailleurs, les douches étaient efficaces, grâce à la respectable pression du jet. Je souligne cependant qu’un caleçon abandonné dans la salle des douches pour hommes, sur mon étage, est resté au même endroit pendant toute la durée de mon séjour. C’était… étrange. Je veux dire, qui abandonne ses pauvres bobettes comme ça?

Fuck non.

J’ai payé 36,90 euros la nuit (environ 54,44 $ CAN) pour un lit dans un dortoir mixte de neuf lits, excellent déjeuner inclus. Je dois cependant préciser que les neuf lits étaient répartis en trois structures de trois lits superposés. Bref, le dortoir de tous les cauchemars. Personne n’a envie de se trouver tout en haut, dans le troisième lit, surtout après avoir bu. Heureusement, on m’avait attribué un lit au milieu, de sorte que je n’ai pas eu à me taper les étranges escaliers en bois qui permettaient d’atteindre le troisième lit. Au moins, chaque lit avait son propre casier avec clé, ce qui est toujours apprécié. À noter que ce dortoir donnait sur le populaire Miradouro de São Pedro de Alcântara, comme une partie de l’auberge, d’ailleurs.

Vue sur le Miradouro de São Pedro de Alcântara depuis le balcon de mon dortoir.

Celle-ci est donc exposée au tumulte du parc. Les personnes qui doivent se coucher tôt devraient alors, autant que possible, réserver un lit vers l’arrière de l’édifice ou apporter leurs bouchons. En outre, il y avait étonnamment peu d’ambiance dans l’auberge lors de mon passage, malgré la présence de plusieurs voyageuses et voyageurs. Il y avait bien un bar au premier étage, mais, de toute évidence, les gens ne faisaient qu’y passer. Et le bar sur le toit était fermé pour un événement privé; j’en étais très déçu, car les vues sur Lisbonne devaient y être remarquables.

Central Lisboa Hostel

J’ai terminé mon séjour à Lisbonne à l’auberge Central Lisboa Hostel, les 30 juillet et 1er août. Elle ne se trouve qu’à environ 3 minutes 23 secondes de marche du métro Marquês de Pombal. Il est cependant facile de passer tout droit devant elle, car son enseigne est minuscule. Il faut vraiment regarder les numéros civiques pour ne pas la rater, surtout si l’on est de l’autre côté de la rue.

J’aurais bien volé cette affiche.

Cette auberge était mon premier choix, mais, lors de mes préparatifs, les réservations s’ajoutaient à une cadence démentielle sur le site de réservation; je le voyais, en direct. Afin d’y obtenir un lit pour la durée de mon séjour, j’ai dû effectuer deux réservations – dont une que je n’ai pu utiliser, en raison du retard de mon premier vol. J’ai compris une fois à Lisbonne que c’était à cause des Journées mondiales de la jeunesse.

Je veux ce coussin, aussi.

J’ai aussi payé le fort prix pour ces réservations. J’ai donc déboursé 49,44 euros (environ 72,89 $ CAN) et… 74,62 euros (environ… 110,01 $ CAN. Ouch!) la nuit, respectivement, pour un lit dans un dortoir mixte de six lits, avec un excellent déjeuner inclus. Je n’ai jamais payé aussi cher pour un lit en dortoir. Je voyais les prix monter PENDANT que je faisais mes réservations et je capotais.

Un sympathique dortoir.

Heureusement, j’ai été satisfait par mon dortoir, car il était à la fois spacieux et intimiste. Chaque lit avait des rideaux, une prise électrique et un mini-casier privés, de même qu’un grand casier assigné dans la pièce. Il y avait beaucoup d’espace, de sorte que c’était aisé de préparer ses sacs sans piler sur les pieds des autres invité-e-s. De plus, d’excellentes douches se trouvaient dans des salles autonomes; chaque douche partageait un espace privé avec une salle de bain et chaque salle autonome comptait trois ou quatre douches.

Une chaise parfaite pour observer l’action dans le dortoir.

Plusieurs salles communes de tailles différentes et une terrasse intérieure accueillaient les invité-e-s. Ceux-ci recevaient à l’enregistrement une carte magnétique pour circuler dans les lieux. J’en ai perdu une et j’ai dû payer 5 euros (environ 7,37 $ CAN) pour en obtenir une autre. J’ai 25 ans de voyages dans mon sac à dos et j’ai réussi à perdre une telle carte comme un novice. Comme quoi on n’est jamais à l’abri des erreurs.

Une déco impeccable, je vous le dis.

Le personnel était sympathique, informé. Une agence de voyages offrait la possibilité de réserver plusieurs excursions et activités. On pouvait aussi acheter quelques rafraîchissements à la réception. Il y avait également des 5 à 7 thématiques, comme celui de la crème glacée gratuite. La propriétaire de l’auberge est même venue cuisiner une énorme batch de soupe pour les invité-e-s. Et elle était délicieuse, cette soupe. D’ailleurs, la cuisine était grande, elle semblait bien équipée, mais je ne l’ai pas utilisée.

Une pièce où il fait bon relaxer.

Il y avait plus d’ambiance ici qu’à mon auberge précédente. Des participant-e-s aux Journées mondiales de la jeunesse logeaient ici et, à en juger par l’air ingénu de certain-e-s, j’en ai déduit que, pour plusieurs, c’était leur premier voyage hors du nid familial.

Je n’aurais jamais pensé qu’un jour, je verrais un tel billet hors du Canada.

Enfin, l’auberge possédait un tableau avec des billets de banque provenant des pays des invité-e-s. Or, sous la section « Canada », quelqu’un a ajouté un billet d’argent Canadian Tire. J’ai tellement ri, mais je n’avais hélas personne avec qui partager cette blague. J’ai tout de même pris une photo du tableau et je la partage avec vous. En espérant que vous allez rire vous aussi.

Prochain billet: Lisbonne et la folie des Journées mondiales de la jeunesse (pour vrai, là)