Mérida: un guide incomplet (1ere partie)

Mérida, ville colorée

J’ai séjourné à Mérida, surnommée la « Ville blanche », du 29 octobre au 3 novembre 2018, en compagnie de ma copine et de mon frère. Une deuxième visite pour moi dans la capitale de l’État du Yucatán. Je dois toutefois préciser que cette visite fut moins axée sur le tourisme que la précédente. Je n’ai pas négligé le volet repos, car j’en avais besoin.

Observations générales

Fondée le 6 janvier 1542 par le conquistador Francisco de Montejo (fils)Mérida a été construite sur le site de la ville maya appelée T’ho (aussi connue sous le nom de Ichcaanzihó, ou « ville des cinq collines », en référence à cinq pyramides). Le site en question était occupé depuis des siècles, ce qui, selon des historiens non mentionnés sur Wikipedia, ferait de Mérida la plus ancienne ville habitée de façon continue dans les Amériques. J’imagine cependant que ce genre d’affirmation doit provoquer de virulents débats entre historiens. Après tout, ils aiment ça la chicane, les historiens.

Paseo de Montejo, nommée ainsi en l’honneur du fondateur de la ville, Francisco de Montejo (fils)

Mérida, malgré ses 900 000 habitant-es (2015), demeure une ville agréable, à l’échelle humaine. Certes, la zone autour de la Plaza Grande bourdonne d’activités, mais c’est normal que le centre d’une ville en soit la dynamo. De plus, même si les distances peuvent être parfois grandes, à pied, elles restent faisables. Sinon, bus et taxis sillonnent les rues avec la régularité d’une goutte d’eau tombant d’un robinet qui fuit la nuit.

Le parque Eulogio Rosado, pas trop loin de la Plaza Grande

Et je ne comprends toujours pas pourquoi on l’appelle la « Ville blanche », étant donné la large palette de couleurs qui tapisse les édifices méridanos. Selon mes lectures, ce surnom viendrait de la propreté de ses rues et trottoirs. Je dois avouer que les efforts pour encourager la propreté sont ici visibles, comme en témoigne le nombre de poubelles sur les trottoirs. J’ai aussi noté qu’une campagne visant à réduire le bruit battait son plein. Comme quoi la Ville tient non seulement à créer un milieu de vie plaisant, mais aussi à le conserver.

Chut!

Cependant, la chaleur et l’humidité peuvent peser lourd sur les activités du quotidien. D’où l’importance de choisir un hébergement avec une piscine. Sinon, les cenotes et des plages, comme celle de Progreso, se situent à une distance raisonnable de la ville. En outre, pour lutter contre la chaleur, l’alcool peut aider – ou nuire, c’est selon -, mais il est interdit d’en consommer dans les rues. En théorie, du moins.

Si un jour j’ai une propriété, je veux un cenote dans ma cour.

J’étais enchanté de revenir dans des lieux familiers, plus de trois ans après ma première expérience. J’ai porté davantage attention aux petites choses, cette fois. Par exemple, j’aimais me promener dans le secteur de la Plaza Grande pour regarder les gens vaquer à leurs occupations, dans ce joyeux chaos si typique de nombreuses villes mexicaines. Après deux visites, je me sens à l’aise d’affirmer que Mérida est une excellente ville pour les nomades numériques. On y trouve tout ce dont on peut avoir besoin, et ce, dans un milieu imprégné de culture.

Transports

Mérida constitue le coeur de la péninsule du Yucatán. D’aucuns diraient Cancún, mais Mérida offre beaucoup plus de possibilités de destinations, en plus d’être une ville infiniment plus intéressante que Cancún. Mérida reçoit par conséquent des bus de divers États mexicains; j’avais ainsi pris un bus de nuit depuis San Cristóbal de Las Casas, dans l’État du Chiapas, et le trajet avait duré environ 13 h 40. D’ailleurs, la ville compte plusieurs terminus de bus; par exemple, le terminal Noreste ou le terminal ADO Fiesta Americana. Il importe donc de vérifier avec soin d’où partent les bus et où ils arrivent, selon les destinations.

Terminal Noreste

Voici quelques exemples de prix pour les taxis: du Nómadas Hostel au Parque San Juan (et vice-versa): environ 30 pesos (environ 2,06 $ CAN). Pour le cimetière général depuis le secteur autour de la Plaza Grande, environ 50 pesos (environ 3,43 $ CAN). Je tiens à souligner que les prix semblent les mêmes, avec ou sans compteur. Les chauffeurs rencontrés étaient donc… honnêtes.

Des taxis honnêtes? On aime ça…

Détail super-méga-giga important: les rues sont numérotées en fonction d’une grille qui fonctionne ainsi: les rues orientées nord-sud ont des numéros pairs; les rues orientées ouest-est, des numéros impairs. C’est une information majeure, car elle vous évitera bien des frustrations, lors de vos déplacements.

Hébergement

Je suis retourné au Nómadas Hostel, une auberge que j’avais beaucoup aimée lors de mon premier passage à Mérida, en avril 2015. En fait, c’est l’une de mes auberges préférés dans toutes celles que j’ai visitées à travers le monde. Comble de joie, rien n’avait changé, la même formule gagnante avait été conservée. Et la piscine… la sublime piscine. Un énorme bassin de bonheur quand le mercure décide de sauter en hauteur dans un thermomètre.

L’énorme piscine. On peut même y effectuer des longueurs pour impressionner la galerie.

Aussi, divers cours sont offerts: cuisine (les lundis, mardis, jeudis, vendredis et samedis soirs), yoga (les matins) et salsa (du lundi au vendredi soir). J’avais suivi trois cours de salsa, à l’époque, et j’avais réalisé que je ne possède pas de talent pour la danse. Le rythme, connais pas. Je n’ai pas essayé les cours de yoga, mais ils avaient l’air plutôt relaxant, de loin. Pour les cours de cuisine, vous pourrez cuisiner des plats de la région et, si vous souhaitez manger votre création (ce que vous devriez faire), vous devrez débourser quelques pesos (dans mon cas, ce fut 35 pesos – soit environ 2,40 $ CAN).

Cours de cuisine avec le sympathique prof qui dit toujours « chicos ».

Des spectacles de trova yucathèque sont présentés les soirs, du lundi au vendredi. Don Armando est le magicien passionné qui fait chanter sa guitare avec une émotion palpable. Le trova est un style musical d’origine cubaine, mais il se décline en plusieurs variétés à travers l’Amérique latine. On pourrait le rapprocher de la musique folk poétique plus introspective qu’expressive, une musique davantage faite pour être écoutée, verre de rouge à la main, que dansée. Plus Bob Dylan que Kaïn, disons.

La musique « live », comme ici à La Negrita Cantina, attire les foules.

Par contre, l’auberge ne vend pas d’alcool, mais accepte que les invité-es y apportent de la bière et du vin seulement. Pas de tequila. Un couvre-feu tombe à 23 h, poussant ainsi les fêtards à sortir de l’auberge. Le sommeil des autres est alors préservé. L’une des justifications pour le couvre-feu est que plusieurs invité-es partent tôt le matin pour visiter des sites comme Uxmal et Chichén Itzá. Malgré tout, avant 23 h, l’ambiance peut devenir festive, selon les invité-es présent-es.

Nómadas Hostel

Ma copine et moi avons payé 643,80 pesos (environ 42,20 $ CAN) la nuit pour une chambre avec lit king, salle de bain privée et déjeuner inclus. La chambre était située vers l’arrière du terrain, loin des zones bruyantes. Nous n’avons jamais eu de problème à dormir. Un matelas confortable et un efficace ventilateur au plafond ont également contribué à ce délicieux sommeil. Enfin, la chambre comptait une table idéale pour écrire un manuscrit meilleur que Sur la route. Bref, l’auberge offrait tout ce qu’il faut pour passer quelques jours dans un confort douillet. Au final, mes partenaires ont beaucoup aimé cette auberge, eux aussi.

La deuxième partie de ce billet sera publiée sous peu.

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