Mérida: un guide incomplet (2e partie)

Mérida

D’entrée de jeu, je rappelle que ma copine, mon frère et moi sommes restés à Mérida du 29 octobre au 3 novembre 2018 et que, dans mon cas, il s’agissait de ma deuxième visite dans la capitale de l’État du Yucatán. Je ne répéterai pas les attractions et les activités dont j’ai parlé dans mes billets précédents sur la ville. Je vais plutôt inclure une section avec quelques « nouveaux » endroits que j’ai aimés. Comme vous le constaterez, je parlerai surtout de bars et de restaurants. Une visite festive, quoi.

Attractions et activités

– La Negrita Cantina est un bar populaire tant auprès des locaux que des touristes, en partie grâce à son ambiance survoltée générée par de la musique live (du swing, lors de notre passage). La carte propose une généreuse sélection de plats, dont des mets traditionnels du Yucatán (comme mon tamal « Brazo de Reina ») et des classiques (hamburgers-frites), de même que des bières mexicaines plus populaires et des bières régionales (comme la savoureuse Peninsula, une American Pale Ale de la microbrasserie Cerveza Alux, de Oxkutzcab). Le chaleureux personnel complète le tableau. Sans doute l’un des meilleurs bars que j’ai visités lors de mes voyages. Au coin des calles (« rues ») 62 et 49.

La Negrita Cantina

– La Linda Mérida vend d’excellentes bières artisanales. En plus, le barman était d’une impeccable courtoisie. Il est en outre possible d’acheter des bouteilles pour les rapporter à la maison et, pour l’amour de Pancho Villa, vous seriez stupides de ne pas le faire. Un bar propre, lumineux, le contraire d’une taverne trash avec « Vegas » ou « Royal » dans son nom (ou, si vous préférez, le genre d’endroit où l’on croise plus de machines de vidéopoker que de clients). Au coin des calles 60 et 49.

Bières achetées à la Linda Mérida

– Le sympathique bar Caranegra se démarque par sa décoration originale. Si j’avais pu, j’aurais rapporté des chaises de là-bas pour mon logis. Imaginez ensuite les soirées thématiques mexicaines, avec des matchs d’El Santo à la télévision et du Caifanes dans le système de son. Sur la calle 62, entre les calles 51 et 53.

Des chaises du bar Caranegra

– Le Pipiripau Bar compte deux sections, soit l’une plus bar et l’autre plus salle de spectacle. Je dois toutefois signaler la présence d’individus un peu louches; j’ai ainsi remarqué une femme qui semblait déterminée à soutirer un max de fric aux touristes, comme ceux qui composaient le groupe avec lequel j’étais. Mais bon, l’ambiance devient nucléaire, quand un groupe y joue. Sur la calle 62, entre les calles 53 et 55.

Pipiripau Bar

– Vous pouvez par ailleurs acheter de la bière dans des commerces comme Six, Oxxo et Circle K. Le choix varie considérablement d’un endroit à l’autre, mais tous offrent des promotions comme huit canettes de Modelo pour 100 pesos (environ 6,99 $ CAN) ou six canettes de Superior (un nom trompeur, croyez-moi) pour 58 pesos (environ 4,05 $ CAN). Pour les bières de microbrasseries, vous aurez plus de chance d’en découvrir dans des bars ou resto/bars comme La Negrita Cantina et la Linda Mérida. La scène de bière de la péninsule du Yucatán commence à se développer de façon spectaculaire. J’ai d’ailleurs pu essayer la porter à la vanille à 7,5 % de Patito à l’aéroport de Cancún et elle était fantastique.

Ça, c’est une bonne bière

– Le restaurant Cocina Viva México compte un personnel attachant. Par exemple, une employée nous a photographiés et elle a aussitôt publié la photo sur la page Facebook du restaurant. Elle a même estimé qu’au moins l’un de nous était d’origine italienne, selon le statut qui accompagnait ladite photo. Eh ben. On est ainsi devenus des vedettes éphémères lors de notre visite. Un endroit agréable pour des mets mexicains sans prétention, à prix abordables. Sur la calle 49, entre les calles 64 et 62.

Le menu de Cocina Viva México

– Le restaurant El Trapiche, près de la Plaza Grande, concocte des plats savoureux aux prix moyens à élevés. Le menu est cependant vaste et varié. Le resto parfait quand vous êtes un groupe et que vous ne vous entendez pas sur quoi manger. Tout le monde devrait y trouver son compte. Sur la calle 62, entre les calles 59 et 61.

Il ne faut pas se fier aux apparences: ce burrito était exquis.

– J’ai aussi croisé un vendeur de cuisine de rue, au parque de Santa Ana. Le menu: des hamburgers à 18 pesos (environ 1,26 $ CAN) chacun et des hot dogs à 12 pesos (environ 0,84 $ CAN) chacun. Certes, on est loin à des années-lumière de la gastronomie, mais j’adore ce genre de bouffe savoureuse, grasse et calorique. C’était délicieux. Il ne manquait qu’une poutine…

Meilleur que votre chaîne de restauration rapide préférée.

– Le restaurant Las Delicias de la 50, près du terminal Noreste, se veut un endroit parfait pour un repas léger à bon prix, avant de prendre un bus. Sur… la calle 50 (entre les calles 67 et 67A). Évidemment.

Une partie du menu du restaurant Las Delicias de la 50

– Les fameuses lettres représentant le nom de la ville se trouvent sur la Plaza Grande, la place principale de la ville. Lors de mon passage précédent, elles n’étaient pas là. Ce qui veut dire que, au maximum, elles ont été installées il y a trois ans et demi. En outre, ce phénomène s’est répandu au Mexique durant cette période comme une giclée de Budweiser flat dans un party de Spring Break. Et pourquoi pas? C’est joli et les gens aiment se faire photographier devant elles. Ils prennent même parfois des poses amusantes.

Les fameuses lettres

– Parenthèse: si, comme moi, vous aimez acheter de petites babioles comme souvenirs pour vos proches, vous devriez effectuer une tournée des magasins de souvenirs dans la portion de la calle 62 qui part du coin de la calle 61, sur la Plaza Grande. Vous y verrez bien sûr beaucoup de cochonneries qui n’auraient jamais même dû être fabriquées, à des prix trop élevés, mais, si vous y allez sans attente, vous pourrez régler la question des souvenirs en une seule visite. Fin de la parenthèse. 

– Le parque San Juan (coin des calles 64 et 69A) constitue l’un des parcs importants de la ville, notamment au plan du transport. De nombreux circuits de bus partent d’ici ou y arrivent, des taxis circulent autour avec une réconfortante assiduité, etc. Le parc sert aussi un lieu de rassemblement pour diverses activités, comme des spectacles extérieurs ou des premiers rendez-vous galants.

Iglesia San Juan, dans le parc du même nom

– Si vous aimez voir des chaises géantes, le parque de Santa Lucía (au coin des calles 60 et 55) saura vous ravir. Et, visiblement, de nombreux quidams ont été ravis. Avis aux amateurs d’histoire: des bustes de musiciens célèbres du Yucatán y sont aussi exposés. On peut y admirer – entre autres – celui de Guty Cárdenas (1905-1932), un guitariste/chanteur/compositeur de canción yucateca qui est décédé à 27 ans d’une balle perdue, lors d’une bagarre dans un bar de México. Un « précurseur » des Hendrix, Morrison, Cobain, Joplin, Winehouse et compagnie, mais en plus hardcore. De plus, des spectacles de trova yucateca, les Serenatas en Santa Lucía (un programme né en 1965), sont présentés au parc tous les jeudis, dès 21 h.

Les chaises géantes du parque de Santa Lucía

– Le parque San Cristóbal se situe près du terminal Noreste, au coin des calles 50 et 69. Son intérêt? C’est un petit parc de quartier, loin des circuits touristiques habituels. Alors les zélé-es à la recherche de l’ « authentique hors des sentiers battus à la rencontre de l’Autre » en auront un orgasme. Un orgasme authentique, bien sûr.

Prochaine destination: Día de muertos à Mérida…

 

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